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Changer d’époque en gardant le plaisir

C’est toujours dans l’air et plutôt deux fois qu’une, l’écologiquement intensif, les démarches durables... C’est à celui qui fera le plus de bruit, qui montrera le plus d’arguments favorables. En novembre et décembre, on entendait partout le laïus de l’écologiquement intensif et en janvier celui de l’agriculture durable. On n’en sort pas, chacun cherchant les meilleures méthodes pour se faire entendre à Bruxelles dans le cadre des travaux de réforme de la sacro-sainte Pac 2013. Une conviction quasi unanime, à chaque colloque portant sur l’avenir agricole, les intervenants sont légion à déclarer qu’on est en passe de “changer d’époque”, de vivre une “véritable révolution”. Alors pour accompagner ce virage, nul doute que le rôle incontesté de visionnaire voire de “profiler” qu’ont les semenciers est à l’honneur dans ce contexte. Comment prédire ce que l’on mangera dans cinq à dix ans ? C’est à eux que revient cette lourde tâche. En ce début d’année, celle-ci est bien difficile. On entre dans une troisième année de crise financière qui n’augure rien de bon pour l’avenir. Les banques seront moins prêteuses ou rechigneront à l’être, les distributeurs déjà en difficulté depuis quelques mois continueront à rogner sur leurs coûts d’approvisionnements, l’innovation faisant preuve de grand courage. Autant dire qu’il faut être à l’écoute minutieuse du consommateur, en sachant que ses déclarations d’intention ne sont pas forcément suivies d’effet. Tiens ? Cela me fait penser à certains débats actuels. Une chose est sûre, nous serons plus de 60 % à vivre en zone urbaine d’ici quelques années. Il sera nécessaire de privilégier la conservation des produits. Reste à trouver le juste équilibre goût/conservation. Autant dire que le privilège du local – s’il doit se poursuivre – aura quelques difficultés à jouer des coudes. Pourtant, les études le confirment, Xerfi vient de publier un rapport qui alerte sur la menace qui pèse sur les produits bio avec la montée en puissance des produits locaux à l’horizon 2015. Les produits estampillés terroir et made in France entrant même dans cette morne campagne présidentielle. En parallèle, les allégations nutritionnelles sont regardées avec circonspection. Le Parlement européen vient tout juste de rejeter un projet de la commission souhaitant augmenter leur nombre, pendant que le conseil constitutionnel a retoqué l’utilisation du mot taxe nutritionnelle pour “rendement fiscal” à propos de la taxe portant sur les sodas. Avec de telles “ponctions” financières au nom de la nutrition, se perdrait toute une part d’hédonisme dans le bien manger à table.

Rédaction Réussir

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