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Chalkis va prendre le contrôle total du Cabanon

Malgré la résistance des producteurs, et des négociations de plusieurs semaines, le Cabanon passera à 100 % au mains du groupe Chalkis en juillet prochain.

Après plusieurs semaines de négociations, les producteurs de tomates ont fini par céder. En juillet, Chalkis deviendra actionnaire à 100% du capital du Cabanon. Le protocole a été signé jeudi au ministère des Finances et le montant de la transaction est de 5 millions d’euros. Le transfert des derniers actifs, cédés à la SAS Conserves de Provence donc à Chalkis, doit être entériné par les banques. Cette transaction a pour objectif de lever la caution des coopérateurs. “Nous abdiquons contraints et forcés, explique André Bernard, agriculteur et président de la Sonito. Mais aller à la faillite, engageait les actifs des producteurs, voire leurs biens personnels. Il y a déjà longtemps que nous avions tiré la sonnette d’alarme. Nous n’avons pas été entendus. Aujourd’hui, nous n’avons plus rien, mais il n’y a plus de risques.” Le bras de fer n’ est pas terminé pour autant. “Nous allons essayer de négocier les contrats de production les plus appropriés, rajoute André Bernard. Mais la proposition initiale de Chalkis à 41 euros/tonne est insuffisante, compte tenu des charges et des frais de transport.” Les agriculteurs auront également à négocier des volumes. L’an dernier, l’entreprise chinoise a traité 60 000 tonnes et souhaite diminuer les apports à 25 à 30 000 tonnes, sans réduire sa capacité commerciale. La stratégie consiste à augmenter la production de seconde transformation (à base de concentré chinois) et d’abaisser les volumes destinés à la première transformation. “Quoi qu’il en soit, la SAS aura toujours besoin de concentré fabriqué en France, ne serait-ce que pour continuer d’honorer les contrats avec Raynal & Roquelaure qui a besoin d’un type précis de produit. Il serait d’ailleurs utopique d’envisager de supprimer la production locale, qui permet au Cabanon de se différencier et de ne pas rester totalement dans le champ des multinationales de la seconde transformation.” 

Sortant de sa réserve, Eric Diers directeur général délégué, a annoncé par communiqué que “l’équipe de direction de la société va maintenant s’employer à développer une nouvelle société redynamisée”, “avec pour objectif un retour rapide à une profitabilité normale.”

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