Assemblée générale du CNIPT
C'est parti pour le “quinquennat” de la pomme de terre !
Objectifs à cinq ans pour le CNIPT : professionnaliser la filière et les pratiques, satisfaire le consommateur, performer sur les marchés export.
C'est une filière pomme de terre en mouvement qui a évoqué, après son Assemblée générale le 10 décembre, son avenir à cinq ans. Ce quinquennat de la pomme de terre sera marqué par l'aboutissement de nombreux dossiers engagés par l'interprofession, dont l'objectif premier est de « professionnaliser les pratiques tout au long de la filière pour en faire une chaîne de valeur », selon Patrick Trillon, son président. Premier dossier, la communication vers le consommateur, demandeur d'une segmentation culinaire et de PLV (cf. fld hebdo du 7 octobre). Deuxième préoccupation, et non des moindres, la qualité, qui « permet d'ouvrir des marchés, de répondre à l'attente des consommateurs, de créer de la valeur ».
La filière travaille à une charte qualité pour les entreprises (objectif à deux-trois ans). « On va évaluer les différences entre toutes les chartes existantes (IFS, GlobalGap…), voir ce qui les rapprochent, explique Florence Rossillion, directrice. Sur la base de ces éléments on voudrait pouvoir faire aussi une vraie charte de l'export. » Antoine Peenaert, secrétaire du CNIPT, précise : « L'atomisation de l'offre fait qu'il y a de plus en plus de litiges à l'export. Or c'est l'export qui tire la pomme de terre française. Il faut mettre en place une charte export pour assurer la qualité de nos produits sinon des concurrents nous prendront la place. Pour les entreprises qui s'engageront dans cette charte, nous mettrons en place un logo “Potatoes from France”. »
Charte qualité, logo pour l'export, nouvelle grille d'évaluation..., les efforts sont faits à tous les stades.
Le CNIPT encourage la contractualisation et voudrait une indexation des prix (un cours de la pomme de terre). L'étape préalable : améliorer l'appréciation des lots pour qu'elle soit plus objective. « On retravaille la grille d'évaluation [de la qualité visuelle des pommes de terre, ndlr] pour avoir des bases objectives, explique Luc Chate-lain (UNPT). Il faudrait aller jusqu'à l'automatisation ». Enfin, « nous devons moderniser notre filière mais aussi le CNIPT, qui doit améliorer sa relation aux cotisants par une grande modernisation de son système de collecte », estime Patrick Trillon qui rappelle à l'Etat sa promesse d'aide à travers un partage d'informations statistiques.