Aller au contenu principal

Cerqua : pas de temps à perdre pour les signes de qualité

L’AG du Cerqua stigmatise l’urgence d’agir pour les détenteurs de signes de qualité. Les discussions avec le ministère de l’Agriculture devraient débuter bientôt.

La filière des signes officiels de qualité, Label Rouge et Certification de conformité produit (CCP), est à un moment charnière. En ces termes, le président du Cerqua, le Centre de développement des certifications des qualités agricoles et alimentaires, Eugène Schaeffer, ne pouvait trouver meilleure expression pour résumer la situation.

L’application de la nouvelle politique agricole commune, les négociations de l’organisation mondiale du commerce (OMC), les accords bilatéraux (avec le Mercosur, par exemple) sont autant de moments importants pour les producteurs sous signes de qualité.

Et cela, d’autant plus, que la future loi de modernisation de l’agriculture en France demande également un vrai débat de fond sur le sujet.

Feu sur la CCP

Les différentes filières agroalimentaires semblent s’accorder sur un point : la Certification de conformité Produit a été une grande déception. Conçue pour être normative, elle a lentement évolué vers un contenu qualitatif qui apparaît aux yeux des “labellisés” comme une concurrence énervante. On regrette aussi le manque de communication qui l’entoure, ce qui la rend peu connue des consommateurs.

La CCP, un sous-label ? Certains ne manquèrent pas de le dire. Philippe Guérin, président du Centre national de l’alimentation (CNA), dont l’avis sur les signes de qualité fait référence, devait s’inscrire en faux sur ce point, rappelant qu’elle avait bien aidé la production pendant les crises alimentaires et que, de toute façon, il fallait éviter de hiérarchiser les signes, au risque d’instituer un système à deux vitesses. Même son de cloche d’ailleurs de la part d’Eugène Shaeffer qui soulignait que “toucher à un signe de qualité, c’était aussi toucher aux autres” et qu’il fallait bien en mesurer les conséquences.

Autre sujet d’actualité : la nécessité d’être détenteur d’un signe de qualité français pour demander une IGP (Indication géographique protégée) européenne. Faut-il donc découpler les deux ?

En tout cas, le système est considéré comme trop lourd entraînant une confusion stratégique pour les entreprises. Le besoin de clarification et de simplification est aujourd’hui indispensable et Philippe Guérin appela de ses vœux la sortie de texte sur l’indication de provenance, qui offrirait une définition claire et lisible. Car, comme il le fut remarquer, la vraie concurrence vient d’autres signes privés générés par la grande distribution en majorité et que la défense devait s’organiser.

Suite à l’avis du CNA, la représentante du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, Mme Rossat-Mignod a précisé que les discussions sur le “dépoussiérage” du système de qualité français commenceront dans les prochains jours, pour qu’un “canevas” de travail soit précisé avant la fin de l’année.

Les plus lus

Salon de l’Agriculture : C'est Qui Le Patron ?! débarque sur les fruits et légumes

La démarche C’est Qui Le Patron ?! (CQLP) qui assure une juste rémunération pour le producteur et qui s’est fait connaître sur…

Emballage plastique des fruits et légumes : le Conseil et le Parlement UE s’accordent sur une interdiction

Le Conseil et le Parlement sont parvenus lundi 4 mars à un accord provisoire sur le projet de règlement Emballages, texte issu…

Salon de l’Agriculture : la noisette française Koki a un message à faire passer au président Macron

La coopérative Unicoque et l’association de la noisette française ANPN ont écrit en semaine 8 un courrier au président de la…

Fraises hors sol cultivées en France
Fraise française : un bon début pour la commercialisation... à poursuivre

En retard par rapport à l’an dernier, la saison de la fraise française a bien commencé d’autant que la fraise espagnole est…

Remise de la Légion d'Honneur à Laurent Grandin par Marc Fesneau au salon de l'Agriculture 2024.
Plan de souveraineté fruits et légumes : 100 M€ supplémentaires en 2024

Au salon de l’Agriculture, Marc Fesneau a débuté la journée du 29 février sur le stand des fruits et légumes frais afin de…

Vignette
La banane de Guadeloupe et Martinique a été entendue par Emmanuel Macron, quelles sont les 4 grandes mesures annoncées ?

En marge du Salon de l’Agriculture, les acteurs du monde agricole ultramarin ont été reçu à l’Elysée par Emmanuel Macron qui a…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes