Cénaldi : la filière légume d’industrie veut
A l’occasion de l’assemblée générale du Comité économique national agricole des légumes à destination industrielle, son président Alain Morice a été très clair en ce qui concerne la révision de l’OCM fruits et légumes : “Le Cénaldi ne se retrouve pas dans les orientations souhaitées par les secteurs des fruits et légumes frais”, a-t-il déclaré avant d’expliquer : “Les intérêts des différents secteurs sont souvent très éloignés les uns des autres. […] Les programmes opérationnels qui représentent aujourd’hui l’essentiel du financement de l’OCM fruits et légumes sont de plus en plus difficiles à mettre en œuvre”.
Pour les producteurs de légumes destinés à la transformation, il faut donc passer à autre chose. C’est pourquoi le Cénaldi considère qu’il serait plus efficace de doter de DPU (droits à paiement unique) les surfaces légumières sous contrat.
Privilégier les actions collectives
“Ces DPU devront être d’un montant suffisant pour permettre aux agriculteurs de conserver la liberté de choix de leurs productions”, ajoute Alain Morice. mais pas question pour autant de renoncer aux programmes opérationnels. Ces derniers devraient “réduire leurs champs d’actions et privilégier avant tout les actions collectives” : progrès technique, connaissance des marchés, promotion générique. Conclusion, le Cénaldi s’apprête à demander un traitement distinct, au sein de l’OCM, pour les légumes transformés sous contrat.