Légumes transformés
Cecab-d’Aucy s’internationalise
Cecab vient de mettre en service une usine en Russie pour appertiser, dans un premier temps, 16 000 t de maïs et de pois.
Une année de rupture. C’est ainsi que le groupe coopératif Cecab (installé à Theix dans le Morbihan) a qualifié l’exercice 2006, lors de la présentation des chiffres de sa branche légumes, jeudi, à la veille de son assemblée générale. Une branche qui représente désormais 43 % de son chiffre d’affaires consolidé à 1,313 milliard d’euros (6 700 salariés).
La rupture évoquée par Cecab-d’Aucy s’est manifestée par la très nette internationalisation du groupe, avec l’intégration en juin 2006 des comptes du hongrois Globus repris quelques mois auparavant avec huit usines et 1 800 salariés. Cecab a inspecté dans les moindres recoins l’ensemble du parc du hongrois et les restructurations se poursuivent.
Globus chez Cecab, c’est 74 000 t d’appertisés (y compris 17 000 t de plats cuisinés) et 53 600 t de légumes surgelés. Par cette seule opération, les ventes de Cecab hors de France ont bondi en un an de 25 à 37 % du chiffre d’affaires.
Cette part grandira encore dès cette année, puisque Cecab vient de mettre en service une usine en Russie dimensionnée pour appertiser dans un premier temps 16 000 t de maïs et de pois. « Avec 50 000 t sur une production totale de Cecab de 650 000 t – le légume appertisé pèse 37 % du chiffre d’affaires NDLR –, la Russie devient notre premier axe de développement hors de France », souligne Jean-Michel Jannez, directeur général de Cecab. Son objectif à 2009 : 70 à 80 000 t.
Comparativement à la France où la consommation de légumes en conserves stagne au mieux, et encore uniquement par les promotions, c’est encore un marché de masse, précise Cecab. Il faut donc inventer des produits nouveaux dans l’Hexagone « pour aller chercher de la valeur », ajoute Jean-Michel Jannez.
Le secteur du surgelé en est le parfait exemple, selon Cecab. Les ventes de la branche dédiée (6 % du chiffre d’affaires consolidé) ont progressé de 11 % en 2006 sur un marché en croissance de seulement trois points, principalement en raison d’innovations culinaires, en GMS comme en RHD. Surtout, le rachat de Globus (53 600 t de légumes surgelés) a propulsé Cecab au 5 e rang européen avec un total de 134 500 t en rythme annuel.
Dans ce groupe fondé sur trois grands métiers de transformation – légumes : 43 % du chiffre d’affaires ; viandes : 32 % ; œufs 8 % –, en plus d’une activité d’appro et collecte (17 %), les usines françaises devront partager avec leurs homologues de l’Est l’enveloppe d’investissements comprise, chaque année, entre 45 et 50 ME. De toute façon, Cecab a les moyens de ses ambitions, avec des fonds propres de 292 ME.