Production sous serre
Casser les idées reçues sur les tomates et concombres sous serre
Une journée à destination notamment de la presse grand public était organisée le 11 mai par Interfel sur les productions de tomates et concombres sous serre.

La journée, cofinancée par l'UE, avait pour but de faire découvrir les métiers des productions sous serre et de casser les idées reçues sur leur impact environnemental. « La serre hors-sol protège les plantes des aléas climatiques et des agressions extérieures, a souligné Laurent Bergé, président de l'AOPn Tomates et Concombres de France.
Elle permet de réduire fortement l'usage de pesticides. » L'accent a été mis sur la protection bio, quasi seule méthode utilisée contre les ravageurs, sur les économies d'eau et d'énergie et sur les capteurs qui permettent de mieux répondre aux besoins des plantes avec moins d'intrants. Deux innovations étaient présentées par le CTIFL : la serre semi-fermée, qui limite l'en-trée des insectes et les besoins en énergie, et la culture du concombre sur fil haut, qui améliore le rendement et réduit la part de concombres tordus. « En France, le consommateur veut du concombre droit, long et lisse, a précisé Jean-Luc Olivier, producteur. Cette technique a donc de l'intérêt. L'équilibre économique reste à trouver car le besoin en main-d'œuvre est plus élevé. »
Les innovations ont plusieurs objectifs : rendre la production plus rentable et respectueuse de l'environnement et répondre aux attentes du marché français, principal destinataire des tomates et concombres de France. En tomates, premier légume consommé en France, la consommation est de 14 kg/ménage/an, avec une large gamme de goûts, textures, formes, couleurs, utilisations... « Et l'évolution des techniques permet aujourd'hui de cultiver des © variétés autrefois réputées trop sensibles comme les cœurs, les tomates noires, jaunes... », note Laurent Bergé. En concombres, la consommation atteint 4 kg/ménage/an, avec une offre plus restreinte, constituée à 80 % de concombre hollandais long, lisse, d'un calibre de 400-500 g. « Il y aurait une demande pour du mini-concombre pour le snacking ou l'apéritif, estime Laurent Bergé. Mais le marché reste confidentiel. »