Carrefour et Pot au Pin : une relation durable
Carrefour étend sa démarche d’autodiagnostic Développement Durable aux fournisseurs de f&l. Pot au Pin est le premier à s’y soumettre.
Le groupe Carrefour va, dans les prochains mois, étendre sa démarche d’autodiagnostic Développement Durable à ses fournisseurs de produits frais.
Cette auto-évaluation des fournisseurs lancée en octobre 2006, vise à impliquer la production en faveur du développement durable, explique Carrefour. “Elle va être étendue aux fournisseurs de fruits et légumes”, notamment Pot au Pin, a indiqué Nicolas Houart, directeur du magasin de Bègles (Gironde).
Le partenariat entre le premier producteur indépendant français de carottes (40 000 t) et poireaux (6 000 t) et l’enseigne remonte à 1990. Depuis 2001, Pot au Pin est le fournisseur de carottes EQC (Engagement Qualité Carrefour). “Ce produit est obligatoirement proposé dans chaque magasin, cela signifie un engagement important en volumes”, souligne Bruno Severac, responsable marketing du producteur aquitain.
Une éthique de production
En contrepartie de ses exigences en termes de respect de l’environnement, d’économies d’énergie et de responsabilité sociale vis-à-vis des salariés, Carrefour s’engage à développer des partenariats “durables” avec ses fournisseurs locaux, “à les accompagner et à les valoriser”, insiste Nicolas Houart.
Pot au Pin (20 millions d’euros de chiffre d’affaires, 250 salariés), est implanté en Haute Lande, sur le territoire du Parc naturel régional des Landes de Gascogne. Membre fondateur de l’association “Demain la Terre”, l’entreprise revendique un “rôle de pionnier” dans la démarche de développement durable. Pour garantir au consommateur des produits sains et sûrs (elle travaille avec les leaders de l’alimentation infantile), Pot au Pin s’impose une éthique de production, avec des programmes complets et concrets : sauvegarde de la biodiversité, réduction des consommations d’eau, d’énergie, d’emballages, d’intrants, préservation des sols, recyclage des déchets et des écarts de production, mais aussi réduction de la pénibilité du travail et solidarité sociale...
“Pas d’hypocrisie. Ça coûte cher, mais en même temps, nous faisons des économies”, observe Bruno Severac.
Ainsi, la réduction de l’épaisseur des emballages plastique engendre l’économie de 100 t sur 500, sur 5 ans. “Et les contre-valeurs ne sont pas celles de premiers prix, même si ce n’est pas suffisant en fruits et légumes”, conclut le responsable marketing de Pot au Pin.