Paca
Cap sur les circuits courts, mais une collective régionale n’est pas exclue
De nouvelles mesures financières concernant le développement des circuits courts sont prévues pour 2011. Cependant une marque collective pourrait voir le jour.
A la faveur de l’inauguration du point de vente direct producteurs/consommateurs, à Apt (Vaucluse), Jean-Louis Joseph, vice-président du Conseil régional Paca en charge de l’agriculture, a annoncé de nouvelles mesures financières pour 2011, spécifiques au développement des circuits courts. Une première délibération a été proposée le 22 octobre concernant des aides à l’installation et au fonctionnement de points de vente collectifs. Deux autres propositions seront présentées en décembre à l’Assemblée régionale visant à soutenir la vente et la transformation à la ferme, sur le même principe, aides à l’investissement et au fonctionnement. Les budgets seront prélevés sur des fonds FEADER complétés par des fonds régionaux, mais leur montant n’a pas été divulgué. Par ailleurs, le Conseil régional organise, le 6 décembre, “les assises régionales de l’agriculture” en présence des forces vives des filières régionales. Il y sera bien sûr question des circuits courts, de la PAC 2013, de l’agriculture et de la biodiversité. Le dernier point portera sur le slogan “Terre de goût”, initié sous la précédente mandature. Jusqu’à présent, il n’avait été utilisé qu’à des fins de communication mais n’a jamais (en dépit de la commission agriculture) réellement débouché sur de véritables initiatives commerciales, promotionnelles et collectives, par manque d’intérêt des professionnels du secteur. Certains pourtant semblent s’y réintéresser, conscients des lacunes de la région pour les démarches collectives vis-à-vis des actions menées dans les régions voisines. Une évaluation est en cours pour mesurer l’efficacité de “Terre de goût”, sachant que la tendance lourde est d’y ajouter une indication de provenance. Ce qui paraît un aboutissement normal. Un sujet éminemment intéressant pourrait permettre à la région Alpes-Provence-Côte-d’Azur d’avoir enfin une marque collective ou une marque ombrelle, après la seule initiative “Les marchés de Provence” avortée par manque d’objectifs et de lisibilité, voire pas d’objectif du tout et aucune ambition de percer.