Produits d’import
Canicule, qualité fragile et quantités moindres
Les pertes liées aux orages et à la canicule font réagir les prix à la hausse, surtout en légumes-fruits et en baies.
Hormis pour l’abricot de petit calibre, le marché des fruits d’été commence à se remettre sur pied. Il était difficile de descendre plus bas : en dessous de 0,50 € départ en calibre B et de 0,70 € en calibre A, les producteurs ne cueillent plus. Même une station de conditionnement amortie facture au moins 0,20 €/kg. Les problèmes de qualité commencent à perturber les transactions, les orages et les températures caniculaires ont déjà causé des pertes, surtout en Estrémadure en dans l’Aragon. De plus, la chaleur cause des chutes physiologiques et des arrêts de végétation.
L’abricot en "pitufo"
En Émilie-Romagne, les prix en production sont les plus bas connus, surtout en abricots. Le manque de calibre pèse, mais la pression est moins forte. Les Italiens se lancent aussi dans le petit colis "Pitufo" de 2,3 kg net que l’on trouve à 4 € les 2,3 kg nets en Allemagne. La provenance indiquée en catalogue, Italie ou Grèce, ne correspond pas toujours au visuel de marques espagnoles. En France, de grandes stations ont débuté la saison des barquettes très tôt avec de l’abricot de Murcie. Cela permet de capter la clientèle qui passe sur le local qui manque aussi de calibre.
Récolte rapide en fruits rouges
La chaleur accélère la fin de la saison des fruits rouges d’Espagne. En Allemagne, les orages causent aussi des pertes, avec une avalanche de fraises de catégorie 2. Après un mois difficile, les fournisseurs de framboises et myrtilles retrouvent de la sérénité commerciale. Mais le rythme de la récolte est trop rapide. En cerises, les promotions entre 3,50 et 4 €/kg vont vite disparaître, du moins en fruits locaux.
Branchés exotiques
Le marché du melon et de la pastèque s’est redressé en flèche. Les promotions de la semaine risquent de faire grincer des dents : 0,99 €/kg de pastèque en Allemagne.
Dans le sud de l’Italie, la nouvelle campagne de figue et de raisin débute avec deux semaines d’avance. Les figues d’Italie sont déjà bien visibles sur les marchés de gros. En raisin, Black Magic et Victoria ne prendront tout de même pas le relais avant la fin du mois.
Pour se démarquer, les produits d’importation restent une carte sûre. Les deux grenades du Pérou ou le kilo de patates douces “Made in USA” à 0,99 € chez Lidl permettent de capter une clientèle branchée.
Envahisseurs ailés
Après au moins trois semaines de prix bas, le marché des légumes commence à s’animer. La pression de l’offre s’allège peu à peu. Les cultures de plein champ souffrent, des pertes importantes en tomate d’industrie sont signalées en Estrémadure et aussi au Maroc. Toute la gamme des parasites locaux et allogènes (pyrales, Suzukii, Tutta Absoluta, frelons, etc.) a une génération d’avance, ce qui entraîne une hausse exponentielle des populations sans prédateurs.
En Allemagne, c’est la dernière semaine de mise en avant en asperge. Le marché de la gastronomie est déjà grignoté par la girolle de Serbie ou Bulgarie, présente en masse sur les marchés de gros (10 €) ou en promotion à 12,46 €/kg (Edeka).