Ça flambe
Que l’on soit producteurs de légumes ou de pommes de terre, le constat est le même. Le poids des charges énergétiques, déjà lourd dans ce type de production, s’est encore aggravé avec la hausse du baril de brut. Au 1er novembre, les producteurs de légumes ont encaissé une augmentation de 23,5 % du prix du gaz. “Depuis le 1er juillet, le gaz a augmenté de plus de 40 %”, indique la Fédération nationale des producteurs de légumes (FNPL). “Depuis trois ans, écrit de son côté l’UNPT, le prix du fioul a augmenté de plus de 50 %, celui des produits de protection des cultures et des engrais de près de 17,5 %”. Bref, ça flambe de tous les côtés. L’Union nationale des producteurs de pommes de terre ajoute en plus une hausse des coûts de main-d’œuvre de 23 % et estime la hausse des charges sur trois ans à 200 E/ha. Quant à la FNPL, elle rappelle que “l’énergie représente 30 % des coûts de production” et ajoute que cette hausse de l’énergie menace “6 500 entreprises et 23 000 emplois”. Mais si les deux syndicats de producteurs partent d’un même constat, les réponses qu’ils apportent divergent. Pour la FNPL, c’est le classique appel aux Pouvoirs publics. Elle demande “en urgence” une réunion interministérielle sur ces problèmes d’énergie et annonce qu’en l’absence “d’actes concrets” du gouvernement, les producteurs “mèneront les actions qui leur semblent nécessaires”. Autre culture, l’UNPT préfère s’adresser au négoce et demande une “revalorisation des prix des contrats en baisse (- 12,3 %) depuis trois ans”. Bien sûr toutes les situations ne sont pas comparables. Mais ces deux attitudes sont, toutes proportions gardées, révélatrices de la situation des filières.