Paca
Ça bouge dans le microcosme de la salade d'hiver
“Les belles salades de Provence” en sommeil, une nouvelle forme d'organisation interrégionale prend forme.
Faute d'adhérents, l'interprofession “Les belles salades de Provence” a été mise dans un sommeil qui pourrait se transformer en coma irréversible. « Plus personne ne veut s'en occuper, indique Rémy Roux, qui en a été coprésident pendant sept ans et a vainement cherché un successeur. Nous avions de moins en moins d'adhérents, alors plutôt que de continuer à creuser le déficit, autant s'arrêter maintenant. » Le “modèle châteaurenar-dais”, dans lequel les adhérents se comptaient par centaine et les têtes de salades par dizaine de millions, n'aura donc pas résisté aux évolutions du marché de la salade. Il est vrai que le groupement a manqué des rendez-vous comme celui de l'organisation économique ou le fait de devenir une vraie collective et une vraie marque.
Connaissance de l'offre et de la demande, suivi des marchés..., sont autant de sujets dont s'est emparé un groupe de metteurs en marché.
Cependant, depuis une bonne année, les professionnels de la salade, négociants ou producteurs, tentent de se donner un nouveau souffle. La journée Salade, organisée par la Chambre régionale d'agriculture Paca en avril 2014, a donné lieu à d'autres rencontres, des ateliers qui ont fait apparaître le besoin impérieux d'une meilleure connaissance des marchés. Connaissance de l'offre, de la demande, suivi des marchés sont autant de sujets dont s'est emparé, sur la base du volontariat, un groupe de metteurs en marché : Ferrier, Rougeline, Primavera pour Paca, Coop Roussillon Latour, Ille Roussillon, Saveurs des Clos et Terranéo pour le Languedoc-Roussillon. Le groupe informel, hébergé par la Fédération des coopératives fruits et légumes Languedoc-Roussillon, s'est donné pour mission de suivre le marché de la salade hivernale et représente 50 millions de pieds, soit 17 % de la production du grand Sud. Pas assez pour envisager une SIPMM, mais un potentiel suffisant pour disposer de données fiables afin d'anticiper les évolutions de marchés. L'objectif du groupe pour la campagne 2015-2016 est d'élargir le nombre de participants afin d'enrichir les données et, à plus long terme, de travailler sur l'amélioration de la qualité via un cahier des charges collectif et un partenariat avec les semenciers.