Budget de l’agriculture 2006 : plus de crédits et moins d’effectifs
Jeudi 29 septembre, Dominique Bussereau, ministre de l’Agriculture, a dévoilé pour sa première année d’application le projet de loi de finances 2006 selon les dispositions de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF). La contribution, en hausse de 2,5 % à 5,011 MdsE, s’inscrit dans une mission spécifique (agriculture, pêche et affaires rurales) et trois missions interministérielles (enseignement scolaire, recherche et enseignement supérieur et sécurité sanitaire). Ainsi, le budget ne se répartit plus en termes de postes de dépenses, mais en termes de grands objectifs qui sont au nombre de quatre : maîtriser les risques de l’activité agricole, stimuler l’initiative et l’innovation, répondre aux attentes de la société et réformer le ministère. Sur ce dernier point, Dominique Bussereau a annoncé la diminution des effectifs de son ministère de 1 136 personnes, soit l’équivalent de 680 emplois à temps plein, afin de dégager des moyens “au service des agriculteurs”. Autre restructuration en projet, le rapprochement de certaines DDE et DDA sera testé dans six à huit départements. Enfin, un effort sera effectué sur le patrimoine immobilier, notamment avec le déménagement et le regroupement prévu des offices dans un seul et unique immeuble à Montreuil.
Pour le reste, difficile d’établir une comparaison avec 2005, la présentation du budget 2006 étant tout à fait inédite. On peut tout de même préciser que les CAD seront mis à la diète avec 6 000 prévus contre 10 000 en 2005. En revanche, une nouvelle mesure, dotée de 1,5 ME, sera proposée aux agriculteurs désireux de s’engager dans une démarche de développement durable. Les IAA n’ont pas été oubliées et le Plan national de développement des industries agroalimentaires (PNDIAA) sera doté de 6,9 ME, dont 5,5 millions consacrés à des aides destinées à soutenir les activités commerciales et technologiques des IAA qui souhaitent notamment exporter.
Enfin, pour avoir une vision globale des financements du secteur, il convient d’ajouter au budget français les 10,5 MdsE de financement européens en faveur de l’agriculture française, et notamment de l’environnement.