Proposition de la Commission européenne
Bruxelles étend le Programme fruit dans les écoles aux produits transformés et à la banane
Le 8 juillet, la Commission a proposé son programme SFS. Ormis les produits frais, transformés et les bananes, ce plan financera aussi les coûts logistique et de distribution.
La Commissaire à l’Agriculture, Mariann Fischer Boel, a présenté, le 8 juillet, la proposition de la Commission européenne quant au programme de distribution de fruits dans les écoles (School Fruit Scheme). Bruxelles a décidé que l’option 4 intitulée : “Initiatives proactives” (Driving initiatives) apparaissait comme la plus adaptée. Les fonds européens d’un montant de 90 millions d’euros par an permettront d’acheter et de distribuer des fruits et légumes frais, transformés et des bananes. Ce programme propose un plan en quatre parties : la distribution de fruits et légumes dans les écoles pour les enfants de 6 à 10 ans, co-financée par la Commission à hauteur de 50 %, voire 75 % dans le cas de régions dites convergentes. « La raison pour laquelle nous avons décidé de cibler cette tranche d’âge est liée à des contraintes budgetaires,a expliqué Mariann Fischer Boel. Il faut donner de bonnes habitudes aux jeunes, car on assiste à une recrudescence de l’obésité. Aujourd’hui 22 millions d’enfants sont en surpoids dont 5 millions déclarés obèses. » Le plan prévoit aussi des mesures d’accompagnement obligatoires pour développer une stratégie de consultation avec les autorités sanitaires, d’éducation et la filière à l’échelle nationale. Ces mesures, ainsi que la promotion de produits agricoles mettant en exergue les bienfaits de la consommation des fruits et légumes, seront financées par les Etats membres. Pour cela la récente réforme de l’OCM f&l a augmenté le budget de promotion pour ces produits de 6 millions d’euros.
Le Programme fruits dans les écoles devra par ailleurs faire l’objet d’une évaluation et le cofinancement permettra de couvrir les coûts de logistique, de distribution, communication et d’évaluation. Ce programme entrera en vigueur pour l’année scolaire 2009/2010, un rapport devant être établi après trois ans. Selon l’état du financement, le programme sera abondé de 2010 à 2013. Cette proposition faisait l’objet d’un débat ce lundi au Conseil des ministres de l’aGriculture et sera ensuite transmise au Parlement.
Mariann Fischer Bœl a aussi souhaité clarifier le débat : « J’entends des rumeurs selon lesquelles, on veut écouler les productions excédentaires. Ce n’est pas le cas, nous voulons que ce soit des aliments de très haute qualité, car ce programme vise la santé. » D’un point de vue pratique, la Commission souhaite que les projets viennent des écoles. « Le but du programme est de partir du terrain, de la base, aussi, nous voulons que les écoles soient les patrons de ce programme. »