Future Pac
Bruxelles contre la position de Sarkozy
D’âpres discussions sont d’ores et déjà engagées au sujet de la nouvelle Pac, notamment sur le chapitre de la préférence communautaire, prônée par Nicolas Sarkozy.
La Commissaire à l’Agriculture, Mariann Fisher Bœl a annoncé qu’elle était contre une future politique agricole commune (Pac) fondée sur le principe de préférence communautaire qui favorise les productions agricoles domestiques, comme l’a proposé le président français Nicolas Sarkozy. Le porte-parole de Fisher Bœl a déclaré que « cela n’intéressait pas la Commission de convertir la préférence communautaire comme force de l’agriculture européenne, car l’Union européenne s’est convertie en une exportatrice nette de produits agricoles. Nous voyons des opportunités pour exporter nos aliments de qualité sur des marchés comme la Chine et l’Inde. La préférence communautaire peut seulement être utilisée en tenant compte de nos obligations internationales dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce. »
Nicolas Sarkozy avait annoncé qu’il n’était « pas possible d’imposer des règles à nos producteurs et dans le même temps permettre l’importation de produits d’autres pays qui supposent un dumping environnemental, social, fiscal et monétaire »et ajoutait que « les nations émergentes veulent les droits des grandes nations mais elles doivent accepter aussi les devoirs. »
De son côté, le Commissaire au commerce, Peter Mandelson, a déclaré qu’on ne pouvait rendre difficiles les importations en usant d’accusations de dumping social. La Fepex considère, quant à elle, que la préférence communautaire (dans un secteur comme les fruits et légumes sans aides directes) et des normes phytosanitaires et de sécurité alimentaire égales pour tous les fournisseurs du marché devaient être les piliers de base de la Pac dans ce secteur.