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Gouvernement
Bruno Le Maire se veut offensif pour la filière fruits et légumes

Plans de campagne, coût du travail, taxe carbone, remises, rabais et ristournes, le ministre de l’Agriculture est sur tous les fronts.

Que ce soit dans ses déplacements, dans ses interventions ou dans les médias, le ministre de l’Agriculture aborde à chaque fois la question des fruits et légumes, un dossier où il veut à la fois évacuer la langue de bois et être offensif. Verbatim :

Discours de Châlons-en-Champagne le 31 août
• Sur les plans de campagne : « On ne construit pas l’agriculture française contre l’Europe mais avec l’Europe. Les erreurs qui ont été commises devaient être réparées : c’était le seul moyen d’éviter une condamnation financière certaine et plus lourde que les Français n’auraient pas comprise. C’était aussi la seule garantie pour renforcer notre crédibilité auprès de nos partenaires européens, à quelques mois de la renégociation de la PAC. Nous sommes désormais dans une phase d’expertise. Elle prendra le temps nécessaire à un travail approfondi et rigoureux, de manière à trouver des solutions équitables. Par ailleurs, vous pouvez compter sur moi : je me battrai pour réduire le montant de la note : 500 M€, c’est une somme qui me paraît exagérée ».
• Sur la crise : « Nous devons nous battre à armes égales avec les producteurs des pays voisins. Aujourd’hui, la seule vraie question est celle de la compétitivité de la filière. Comment voulez-vous que les producteurs s’en sortent avec un coût du travail de 12 € de l’heure en France, quand il est de 6 e en Allemagne et de 7 € en Espagne ? Comment voulez-vous que les producteurs s’en sortent si la filière n’est pas mieux organisée ? Comment voulez-vous que les producteurs s’en sortent si la compétitivité énergétique est plus faible que celle de nos voisins ? »

Audition par les députés le 2 septembre
Au cours de cette audition, le ministre est revenu sur la question de la taxe carbone. Bruno Le Maire est « tout à fait conscient des menaces qu’elle ferait peser sur les producteurs et en particuliers les serristes (1) ». Pour lui, il est « impensable de prélever une taxe carbone sans qu’il y ait un retour vers les producteurs (1). » Le ministre s’est engagé à intervenir sur cette question auprès du Premier ministre et du Président de la République.
Au cours de cette même audition, Bruno Le Maire a annoncé avoir « demandé à la grande distribution d’abandonner les remises rabais et ristournes (1) » qui « ne correspondent pas à une réelle mise en valeur des produits (1) ». Selon le ministre, « cet abandon permettrait aux producteurs de récupérer 4 à 5 % de marge (1) ». Sur cette question, Bruno Le Maire affirme être confronté à un « refus de la grande distribution (1) ».

(1) d’après le compte rendu de l’audition.

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