Commercialisation
Bruno Le Maire parraine la Charte 100 % locale de Metro et Légumes de France
La Charte 100 % locale entre Metro et Légumes de France constitue le contrat-cadre annuel d’approvisionnements en produits frais locaux entre les producteurs et les entrepôts Metro.
Lancée le 25 février dernier à Tours en présence du secrétaire d’Etat au Commerce, Hervé Novelli*, la “Charte 100 % locale de Metro et Légumes de France” vient de recevoir le soutien du ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire. Cette charte constitue le contrat-cadre annuel d’approvisionnement en produits frais locaux. Chaque producteur passe ensuite un contrat volume-prix avec un ou plusieurs entrepôts Metro.
C’est justement sur l’exploitation d’un maraîcher, l’EARL Vanpoucke à Chailly-en-Bière (Seine-et-Marne), que vient de se passer un de ces contrats avec le grossiste, que le ministre de l’Agriculture s’est rendu le 14 avril. L’EARL produit 3,5 millions de têtes de salades, 150 t de jeunes pousses et 105 t d’épinards sur 50 ha, dont 1,5 ha de serres multichapelle. Jusqu’à présent, elle commercialisait 80 % de sa production sur le carreau des producteurs de Rungis, les 20 % restants prenant le chemin du Royaume-Uni et de l’Irlande. Le contrat avec Metro portera, pour la première année, sur 40 000 colis (250 000 salades) qui seront livrés aux Metro de Paris XVIIIe et de Nanterre. La charte est désormais testée dans trois régions : Alsace, Centre et Ile-de-France.
Cette charte constitue une opportunité de « mieux valoriser la production, de prendre à bras-le-corps la problématique du développement durable et de participer à l’économie et à l’emploi de proximité », explique la présidente de Légumes de France, Angélique Delahaye. « Ce contrat est un contrat gagnant-gagnant, confirme Pascal Gayrard, directeur général de Metro France. Il garantira les volumes, la qualité, la proximité et les prix pour les entrepôts Metro, mais aussi pour les producteurs. Je pense qu’il pourra être cité en exemple comme symbolisant les bonnes relations entre les producteurs de légumes et un grossiste. » Il restait à Bruno Le Maire de conclure : « Il s’agit d’une charte exemplaire de ce qui est viable économiquement, de ce qui permet de protéger le producteur et de répondre aux attentes du consommateur. Le producteur est assuré d’avoir une rémunération stable et juste. » Enfin, pour le ministre, cette charte « préserve l’environnement. Moins un produit agricole fait de kilomètres, plus il protège l’environnement. »
* cf. fld hebdo du 2 mars et fld magazine d’avril 2010.