Bretagne : un expéditeur dans la IVe gamme
De la production de légumes à la IVe gamme : c’est le cheminement suivi par Jean Chéritel, un des 60 expéditeurs bretons (au travers de Breizh Primeurs) agréés pour acheter du légume frais aux coopératives et organisations de producteurs en Bretagne.
Etape la plus récente du parcours de ce négociant, expéditeur et transformateur : le rachat, en octobre, de Brittalis Tradition, société du nord-Finistère créée par la coopérative Coop Kerl, et spécialisée dans le conditionnement de filets de 250 et 500 g d’échalotes pour les hypermarchés et les supermarchés.
L’opération fait suite à la prise de contrôle, en avril dernier, de Brittalis Innovation qui épluchait et débitait échalotes et oignons. Selon Jean Chéritel, les difficultés économiques rencontrées par celle-ci avaient rendu plus difficiles les affaires de la coopérative Coop Kerl dont les adhérents ont rejoint la Sica Saint-Pol, après la vente de leurs filiales.
Brittalis Innovation retrouve des volumes de produits finis plus conséquents
Après avoir consenti quelque 100 000 euros de remise à niveau dans l’outil, Jean Chéritel a redonné à Brittalis Innovation des volumes de produits finis plus conséquents, de l’ordre de “2 à 2,5 t par jour en échalotes et 5 t en oignons”.
Des rondelles et des cubes qui complètent la gamme de pommes de terre, carottes, tomates, etc., transformées dans Eplucherie d’Armor et commercialisées actuellement auprès de l’industrie et de la restauration collective.
“Tous ces légumes découpés devraient être proposés aux grandes et moyennes surfaces en 2005”, révèle Jean Chéritel. Il a présenté à la toute dernière édition du Sial des nouvelles barquettes de légumes à pot à feu déjà épluchés. “Ce sont les légumes transformés qui font progresser le rayon surgelé ; pourquoi pas en frais ?”, s’interroge Jean Chéritel.
Le chiffre d’affaires cumulé des sociétés de la galaxie Chéritel représente actuellement 40 millions d’euros, réalisé à 80 % en GMS (grâce à la marque “Rosée du Jardin”) et le reste avec les industriels et la RHD. Avec les deux sociétés Brittalis Tradition et Innovation, rachetées cette année, le chiffre d’affaires passe à près de 45 millions d’euros.