Bretagne : le Cate emballe les choux-fleurs
“Si par le passé on pouvait considérer un légume comme un produit fini dès lors qu’il était récolté, il faudra désormais dire que ce même produit sera fini lorsqu’il donnera envie au distributeur de le référencer, lorsqu’il donnera envie au consommateur de l’acheter.”
Ce constat, fait lors de l’assemblée générale du Cate, un des deux centres d’action technique de la filière légumière bretonne, par son président, Jean-Guy Guguen, témoigne des axes d’expérimentation de l’année écoulée et des prochaines campagnes.
Le Cate n’a évidemment pas mis de côté ses essais agronomiques (fertilisation, protection phytosanitaire, techniques de culture...) sur 12 ha. L’expérimentation post-récole du Cate doit éloigner le plus loin possible le spectre d’une nouvelle année aux cours aussi bas qu’en 2004.
“Le brocoli est le vrai moteur de l’expérimentationavec 95 % de l’offre préemballée”, commente le directeur du Cate, Michel Le Roux. L’expérimentation a été élargie au chou-fleur en 2004. Les essais ont permis de déterminer le produit et le conditionnement “idéal” : de calibre moyen, effeuillé en une couronne de feuilles, emballé dans du flow-pack et réfrigéré une nuit avant expédition.
Il ne reste plus qu’à installer des équipements de conditionnement pour être tout à fait prêt à l’automne prochain. Et il faudra également inventer l’argumentaire qui rendra acceptable le surcoût qu’engendre l’emballage. “Le distributeur s’y retrouvera avec plus de propreté dans son rayon et moins de pertes”, ajoute-til
Prochaine espèce sur la liste des essais du Cate : l’artichaut Castel et petit violet. L’expérimentation du Cate s’intègre dans le travail mené depuis 2004 sur l’innovation par Prince de Bretagne, département marketing du Cerafel, comité de bassin.