Vaucluse
Brainstorming salade à Châteaurenard, première étape d'une série d'ateliers
Les sujets les plus travaillés seront l'adaptation du potentiel de production face aux marchés et la capacité des opérateurs à les conquérir.
En chinois, le mot “crise” est composé de deux idéogrammes : le premier signifie “danger”, le second “opportunité”. De quel côté la filière salades d'hiver va-t-elle basculer ? La Chambre régionale d'agriculture Provence-Alpes-Côtes-d'Azur est plutôt favorable à la seconde qui cherche à « mettre en place des modalités pour son meilleur fonctionnement et sa meilleure lisibilité. » La journée de réflexion du 15 avril à Châteaurenard est la première étape d'une série d'ateliers, basés sur la participation volontaire, qui devra ouvrir sur de nouvelles pistes de travail. En clair et en résumé, selon les services de FranceAgri-Mer et sa veille internationale des marchés, les postes qui devront être les plus travaillés (hors endive et mâche) seront l'adaptation du potentiel de production face aux marchés et la capacité des opérateurs à les conquérir. Il faudra néanmoins compter sur les habitudes claniques de différents acteurs de la filière qui se renvoient les responsabilités. Cependant, certains axes de travail ont émergé de cette première réunion. Une meilleure connaissance du marché tant en termes de variétés et d'adaptation aux demandes des consommateurs sur les marchés – qu'ils soient intérieurs ou à l'export – et l'étude de leur saturation sur des variétés actuelles ; l'amélioration des relations amont/aval par plus de communication ou encore entre plus d'échanges entre régions de production ; une meilleure organisation de la filière, trop atomisée et trop indépendante à tous les niveaux ; l'opportunité d'une promotion plus soutenue ; l'opportunité et l'intérêt de se pencher sur de nouveaux types de salades ; la reconquête des marchés locaux et intérieurs ; une adaptation aux règles du commerce moderne, etc. Ce programme qui n'est pas exhaustif est lourd. Dans tous les cas, des efforts seront indispensables pour le sauvetage d'une filière salade d'hiver, chahutée, qui ne devra sa survie qu'à la bonne volonté des uns et des autres. Un dossier à suivre cet été.
Il faudra compter sur les habitudes claniques de différents acteurs de la filière qui se renvoient les responsabilités.