Boyer SA et la Coopex (Apifruit) transforment l’ananas Victoria
Les deux entreprises tarn-et-garonnaises ont créé un atelier de transformation, sur l’Ile de la Réunion, dédié à l’ananas Victoria.
La Coopex, coopérative de producteurs fruitiers de la vallée de la Garonne, implantée à Montauban, et la société Boyer SA, à Moissac, ont créé une entreprise commune sur l’Ile de la Réunion, baptisée Exorun, dont l’atelier de production sera inauguré au début du mois de décembre.
Il s’agit d’une unité de transformation dédiée à l’ananas Victoria, qui permettra de valoriser les fruits non commercialisables tels quels pour des questions de poids (trop lourds pour être conditionnés et transportés par avion) ou d’aspect (plumet tordu…).
Conçu par modules, pour pouvoir être facilement agrandi si la commercialisation suit favorablement, le site possède aujourd’hui une capacité de 800 tonnes. Près de 1,2 million d’euros a été investi dans le bâtiment et 1,4 million d’euros dans le matériel qui l’équipe.
Développer d’autres produits issus de l’ananas
“Nous espérons, dans un premier temps, produire 150 tonnes de fruits transformés, ce qui correspond à environ 600 tonnes de fruits frais, mais nous devons encore peaufiner le process, précise Valérie Doussaint, responsable qualité et développement chez Boyer. En parallèle, nous développerons aussi la fabrication de jus d’ananas et nous tenterons de mettre en place des filières de transformation à partir des écorces et des plumets. L’objectif est d’utiliser la totalité du fruit et de ne produire aucun déchet.”
Durant la période des dernières mises au point de l’usine, les apports d’ananas Victoria seront gérés par Boyer SA , mais si l’usine monte en puissance elle sera ouverte aux apports extérieurs. Coopex, spécialiste de la transformation de fruits vendus sous le nom d’Apifruit, se charge du process industriel et de la commercialisation du produit “Apiananas”, via sa filiale Frugam. Le procédé Apifruit consiste à peler et découper mécaniquement les fruits (en cubes et en tranches “carpaccio” pour l’ananas), à les conditionner sous-vide en sachets aluminium, puis à les cuire à cœur à la vapeur, sans ajout de sucre, ni conservateur, ce qui en fait un produit 100 % naturel. Ceux-ci se gardent ensuite trente-six mois à température ambiante, ce qui permettra de les acheminer en conteneurs par bateau, et d’avoir un coût de transport bien inférieur à celui des produits frais qui voyagent en avion.
Comme les autres produits Apifruit – pommes (Granny smith, Golden, Pink Lady), pêches Pavie, poires William’s, prunes Bavay, pruneaux d’Agen sans noyau, figues de Solliès – transformés à Montauban, Apiananas s’adressera principalement aux professionnels de la restauration et des métiers de bouche, et à l’industrie alimentaire. Les premiers sachets seront commercialisés d’ici Noël.