Bouches-du-Rhône/Vaucluse : une navette entre les MIN de Châteaurenard et de Carpentras

Depuis le 12 avril et jusqu’au 30 octobre, un service de ramasse des fruits et légumes est testé entre le MIN de Châteaurenard et le marché-gare de Carpentras. Cette expérience entre Bouches-du- Rhône et Vaucluse vise à optimiser la logistique de la ramasse du premier kilomètre entre les deux sites.

Si le transport aval, vers les grands centres de consommation que sont Marseille, Montpellier ou Nice, s’effectue rationnellement, l’exercice est plus difficile en amont où des opérateurs – producteurs ou négociants – prennent en charge cette fonction logistique. « En saison, toute la chaîne logistique est sous tension. Elle ne peut souffrir d’aucune rupture de flux et de froid. Par exemple, la fraise doit être prête pour un départ à 17 h de Châteaurenard : un impondérable et c’est un retard de livraisons pour le client final. Or, en amont, cela demande entre cinq et huit allers-retours sur le marché pour des exploitations inscrites dans un périmètre de 20 km », explique Gilles Bertrand, directeur de l’Actium Grand Marché de Provence, initiateur du projet.

Le test en cours prévoit la mise sur la route d’un véhicule 44 t (soit trente-trois palettes), roulant au GNC, qui assurera chaque jour et à heures fixes l’enlèvement des produits du marché gare de Carpentras qui officie comme hub des producteurs locaux. La Communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin a mis à disposition un local pour le stockage des palettes en partance. « La navette permettra d’acheminer les produits tous les jours à Châteaurenard, qui agit ici comme lieu de massification au départ pour l’expédition et l’exportation », souligne Gilles Bertrand.

D’autre part, entre le 15 juin et le 15 juillet, un service de ramasse dit « en pétale » partira de Châteaurenard pour charger les fruits et légumes de producteurs dans les régions de Tarascon, Saint-Martin-de-Crau et le Pays d’Arles. Pour ce faire, une société de transport spécifique a été créée, regroupant négociants, transporteurs et l’Actium. Fin octobre, un bilan sera tiré pour voir si l’expérience peut être pérennisée.