Légumes transformés
Bonduelle précise ses investissements et s’ancre dans la production de champignons
Avec plus de 80 millions d’euros d’investissements, Bonduelle entame 2010 avec plusieurs projets : construction à Estrée, en Italie (San Paolo d’Argon), au Brésil et en Ukraine.
A l’occasion de la présentation des résultats du premier semestre de son exercice 2009-2010, Bonduelle a précisé sa politique d’investissements industriels à venir. Avec un budget de 86 millions d’euros, le groupe nordiste a prévu la construction d’une usine automatisée de surgélation à Estrée (coût 17 millions d’euros) opérationnelle au printemps 2011. Le chantier a débuté l’an dernier. Dans le Nord de l’Italie, Bonduelle regroupera sur un même site toute la IVe gamme sur le terrain où a eu lieu l’incendie (San Paolo d’Argon). Livraison pâques 2011 ; budget prévu : 17 à 18 millions d’euros. Au Brésil, comme annoncé, les travaux ont débuté à Brasilia en août dernier. Il s’agira de production de pois et maïs doux pour le marché brésilien et argentin. De plus, Bonduelle annonçait avoir pris le contrôle d’un kolkhoze en Ukraine composé de 1 500 ha de terres et d’une zone industrielle fin février. Il s’agit d’un accord d’exploitation du kolkhoze pour une période de quinze ans. Ce projet représente un investissement de 27 millions d’euros sur trois à quatre ans. Rappelons qu’en Russie, Bonduelle cultive déjà pas moins de 3 000 ha de légumes dans la région de Krasnodar.
En parallèle, Bonduelle a précisé son acquisition de France Champignon (96 M€). « Nous nous étions déjà intéressés à France Champignon à l’époque de l’entrée de Butler Capital Partners dans le capital. Des manif’ contre Bonduelle avaient même eu lieu dans la région de Saumur, se souvient Christophe Bonduelle, le PDG du groupe. Aujourd’hui, le contexte est différent, nous avons acquis l’expérience d’avoir notre propre production et, surtout, Butler a modernisé l’outil de production. » Dès le mois d’avril, Bonduelle a prévu de passer 100 % de la production de champignons dans les maisons de culture. Et c’est à la productivité que Bonduelle a des améliorations à apporter. « Il y a des gisements d’amélioration de la compétitivité de France Champignon où il nous semble que nous avons des choses à faire. Ce qui nous intéresse c’est la position de leader européen. Quant à la marque Royal Champignon elle sera remplacée par Bonduelle, car elle souffre d’un manque de notoriété », ajoute-t-il.