Bonduelle poursuit sa mondialisation
Bonduelle a publié hier, au titre de son exercice 2005/2006 clos à fin juin, un chiffre d’affaires s’élevant à 1 196 millions d’euros, quasi stable par rapport à l’exercice précédent. Dans le détail, ce chiffre d’affaires a connu une hausse de 13 % en dehors de la zone euro, progressant essentiellement dans les pays d’Europe centrale et orientale, dans les Balkans et en Amérique du Sud. Dans la zone euro, en revanche, “où l’univers de la grande consommation, plus particulièrement celle de l’alimentaire, est resté déprimé jusqu’au printemps 2006”, le chiffre d’affaires a reculé de 2,1 %.
Sur 2005/2006, le résultat opérationnel courant ressort à 70,5 millions d’euros, en hausse de 2,2 % et représente 5,9 % du chiffre d’affaires. Le résultat net part du groupe s’établit à 39,2 millions d’euros, en progression de 3,2 %.
Au cours du dernier trimestre, l’activité conserve a continué de progresser de 1,8 %, soutenue par la bonne dynamique des ventes à l’Est. La conserve représente la première activité du groupe avec 48 % du chiffre d’affaires. Viennent ensuite la famille des légumes frais élaborés (salades IV e gamme, salades traiteurs) avec 28,9 %, et enfin les légumes surgelés avec 23,1 %.
Au cours de l’exercice, le groupe a renoué avec la croissance externe. D’une part en rachetant à Unilever ses dernières activités surgelé en Espagne principalement à la marque Salto, d’autre part en prenant une participation dans Aliments Carrière, leader canadien des légumes en conserves et surgelés. Concernant cette dernière opération, le groupe nordiste a précisé qu’il s’agissait d’une prise de participation progressive, qui restera minoritaire (25 %) au cours du prochain exercice, mais pourrait se transformer en prise de contrôle dès l’été 2007.
Bonduelle a ainsi établi, et pour la première fois, une base solide en Amérique du Nord où le marché du légume est porté par la lutte contre l’obésité.
Christophe Bonduelle a fait savoir par communiqué qu’il s’agissait là “d’une étape essentielle vers la mondialisation du groupe, la consolidation de son leadership, une meilleure répartition de son risque et donc le renforcement de sa pérennité.”