Asperge
Bon début de saison
La demande est là et les volumes semblent être au rendez-vous. 2016 devrait être une bonne année pour Asperges de France.
L'AOPn Asperge a officialisé récemment son nouveau nom Asperges de France (cf. fld hebdo du 13 avril). Christophe Paillaugue, président, s'explique : « Avant on pouvait avoir des subventions pour la communication de FranceAgriMer, mais il ne fallait pas mentionner l'origine. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, alors on ne s'en prive plus, d'autant que l'origine de qualité correspond à une vraie demande de nos clients ». Cette année, malgré le manque de soleil au printemps, il a fait plutôt chaud, un temps favorable à l'asperge. Avec l'hiver très doux, la saison a débuté avec trois semaines d'avance dans les bassins de production les plus précoces (sud-ouest). Une avance qui s'estompe au fil de la saison. « Là, on a encore une semaine d'avance, précise le président d'Asperges de France. Dans les autres grandes régions productrices, on est entre 15 % et 20 % d'avancement de saison », poursuit l'aspergiculteur des Landes. Autrement dit, « il y aura encore des asperges jusqu'à mi-juin », en Val de Loire notamment.
Parmi les objectifs d'Asperges de France, aider les OP à développer la production.
« Côté volumes, on peut atteindre les objectifs qu'on se fixe depuis deux-trois ans, à savoir les 4 000 t pour Asperges de France, voire 4 200 t, contre 3 700 t l'an dernier », poursuit Christophe Paillaugue. L'objectif d'Asperges de France serait de passer à 4 500 t, voire 5 000 t d'ici deux à trois ans. « On souhaite aider les OP à développer la production. On a de la demande, le marché est dynamique. Il semble que l'asperge soit devenue un produit à la mode », ajoute le président.
Cela passerait notamment par l'augmentation des surfaces. Elles ont d'ailleurs un peu évolué pour Asperges de France : on est passé de 790 ha en 2015 à 840 ha environ.
Pour rappel, Asperges de France représente environ 30 % de la production française, mais réunit les sept grosses organisations de producteurs (Capel, Copadax, Maïsadour, Les Vignerons de Tutiac pour l'asperge du Blayais, Fleuron d'Anjou, Cofruid'Oc et Arterris). Au niveau national, Agreste annonce un volume de 21 000 t d'asperges, mais « c'est difficile à évaluer », précise Christophe Paillaugue. La production est très atomisée. « On fait de l'asperge partout en France, rappelle-t-il, et sur des toutes petites surfaces, parfois d'un demi à un hectare ». Autre enjeu pour Asperges de France : continuer à développer son nombre d'adhérents et rassembler un maximum de producteurs, même si la tâche n'est pas aisée vu la disparité et le nombre de producteurs.