Bis repetita
Que restera-t-il du discours de Poligny (lire dans Vie de la Filière "Dans le Jura, le Président affiche...") ? Pour les populations locales, le sentiment, oppressant, d’avoir été pendant quelques heures, sous la surveillance de centaines de gendarmes, policiers, etc. Pour les humoristes, le gag du même discours en partie répété mot à mot à dix mois d’intervalle. Et pour les agriculteurs ? Des assurances, certes, mais rien de bien concret. Sinon de découvrir qu’il va leur falloir encore s’endetter pour surmonter cette crise. Car le plan “sans précédent” d’un montant de 1,650 Md€ n’a rien de vraiment exceptionnel. Il y a d’abord 1 milliard de prêts qui, même bonifiés, devront bien être remboursés un jour. Et sur les 650 millions d’aides, il faut déduire 120 millions de taxe carbone. Reste donc 530 millions dans lesquels on retrouvera certainement la reconduction d’aides déjà existantes comme le remboursement de la TIPP ou de la taxe sur le foncier non bâti. A titre d’exemple, la baisse de la TVA dans la restauration “coûterait” 1,4 Md€ par an à l’Etat. Si financièrement le compte n’y est pas, le volontarisme du Président pour enlever les contraintes nationales, européennes et internationales, qui pèsent sur l’agriculture semble intact. On saura rapidement si sur ce point les actes suivront les paroles.