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Enseigne bio
Biocoop de plus en plus strict

L'enseigne bio se distingue de la GMS par un calendrier exigeant et un minimum d'importations.

Pour Biocoop, la définition de la saisonnalité est claire. « Nous commercialisons des produits de l'agriculture paysanne, affirme Marc Héber, directeur f&l. Nous essayons de nous caler le plus près possible de la production française. »

Biocoop importe seulement 15 % de f&l, en provenance essentiellement de groupements de producteurs ou de coopératives d'Italie et d'Espagne. Mais pourquoi Biocoop ne vend-il pas de tomates issues de serres chauffées ? L'enseigne propose pourtant des pommes toute l'année conservées dans des chambres froides qui consomment, comme pour les tomates de serres chauffées, des énergies fossiles. « A la différence de la tomate, concède Marc Héber, la pomme ne peut être consommée dès la récolte en raison de son volume trop important. Nous devons alors la stocker. Cependant, pour limiter les impacts des énergies fossiles, nous avons édité avec la Fnab un calendrier sur les ventes de pommes. » Ainsi, les plus précoces ne sont jamais conservées. Seules les pommes de garde le sont.

Pour les fraises, la démarche est sensiblement la même. « Nous ne cautionnons pas la production de fraises précoces qui nécessite souvent du chauffage. Nous privilégions les fraises gustatives. » Résultat : la période de commercialisation des fraises chez Biocoop se concentre à 85 % en mai.

Priorité aux productions régionales

Comme pour le conventionnel, le climat joue pour beaucoup. « Cette année, relève-t-il, nous avons commercialisé du poivron rouge jusqu'à la semaine 6 ! » Biocoop établit des règles strictes pour la vente des produits frais. « Pour le melon dont la production démarre dans le Sud-Est, signale-t-il, nous approvisionnons les magasins en dehors de la plate-forme d'Avignon vers les trois autres plates-formes (Rennes, Sainte-Geneviève-des-Bois et Agen) quand les volumes le permettent. Dès que les autres bassins (Sud-Ouest et Centre-Ouest) entrent en production, nous arrêtons l'envoi de melons du Sud-Est dans ces régions. »

Au fil des années, l'enseigne affine “sa saisonnalité”. « Nous sommes de plus en plus stricts, note Marc Héber. Ainsi les petits pois qui arrivent d'Espagne le sont sur une période plus courte pour respecter le calendrier saisonnier. » La production en local dans des régions où les f&l sont peu présents est l'un des dossiers sur lequel travaille Biocoop. Deux groupes de producteurs, l'un dans le Bas-Rhin et l'autre dans le Doubs, viennent d'être créés pour développer des produits locaux de saison.

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