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Bio Pays de Loire : séduire de nouveaux consommateurs

Attirer de nouveaux consommateurs et les éduquer sont, semble-t-il, les deux préoccupations exprimées par les distributeurs spécialisés de la bio au cours d’une table-ronde organisée par la Chambre régionale des Pays de Loire avec Interbio Interbio, organisation interprofessionnelle regroupant 6 collèges, des producteurs au consommateur et la Cab Coordination agrobiologique des Pays de Loire.

“Les prix élevés des produits issus de la bio rebutent de nombreux clients, confirme Elie Paillard, gérant de deux magasins Horizon Vert à Nantes. Nous le constatons quatre fois par an, quand nous baissons nos prix de 10 %. Nos ventes progressent alors de 30 à 40 %, sans que cela influence le chiffre des autres semaines.”

Baisser les prix, le distributeur nantais est d’accord, à condition que sa marge n’en soit pas affectée.

“Il n’est pas question pour nous de modifier le coefficient de ventes. Les marges de manœuvre seraient plutôt du côté des producteurs. Quand on nous montre, comme aujourd’hui, que le conventionnel dans le cadre de la nouvelle Pac peut recevoir deux fois plus de subventions que le bio ! L’agrobiologiste n’est pas assez aidé !”

Un chargé de mission RHD chez Interbio

Claude Colin, la directrice de la Caba, l’une des enseignes de Biocoop basée à Angers, va dans le même sens et insiste sur la traçabilité des coûts : “C’est notre cheval de bataille. Quand je pense que le producteur de bio reste le moins bien payé de la filière, cela me donne de l’urticaire ! Baisser les prix est une notion complexe. Les fruits secs bio sont, par exemple, moins chers qu’en conventionnel pour des raisons sans doute d’emballage et de circuit. C’est loin d’être le cas pour les champignons dont la production est rare. Nous avons aujourd’hui un seul fournisseur. En augmenter les volumes nous permettrait de mieux agir sur le prix.” Mais le prix n’est pas le seul élément qui pourrait inciter à manger davantage de bio : “Le consommateur est aussi sensible à l’approvisionnement de proximité”, ajoute Claude Colin. L’organisation Interbio, soucieuse de trouver des débouchés, vient d’embaucher Rémi Gachenot comme chargé de mission en RHD (Restauration hors domicile). Les objectifs de ces distributeurs sont louables mais ils passent par d’indispensables augmentations de volumes. Comment les satisfaire sachant que les producteurs conventionnels ne se précipitent pas pour se convertir ? On parle même de déconversion…

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