Bio en Bretagne : l’APFLBB multiplie les innovations marketing
Un tonnage stable (3 500 t de légumes), mais un chiffre d’affaires en net recul malgré l’arrivée de trois nouveaux adhérents : l’Association des producteurs de fruits et légumes biologiques de Bretagne (APFLBB), qui tenait récemment son assemblée générale annuelle, a connu, en 2004, une campagne maussade, à l’instar du secteur conventionnel.
Les quarante-cinq adhérents de l’organisation des producteurs n’ont rien pu faire pour soutenir les cours de leurs principales productions – choux-fleurs, artichauts, pommes de terre, oignons, échalotes, etc. –, au total une trentaine d’espèces. La faute en revient principalement au début de saison catastrophique du chou-fleur.
L’organisation des producteurs a multiplié les innovations dans la mise en marché pour dynamiser les ventes. Une petite partie des oignons rosés de Roscoff a été vendue en tresse de 1 kilo en 2004, dans les magasins spécialisés à la marque de l’OP, “Biobreizh”. Les tresses d’oignons étaient vendues en 1,5 kilo en 2003, mais le poids ne correspondait pas forcément à la demande du marché.
Introduction de barquettes de fraises en 250 g
L’association, qui a démarré en 2004 une production de barquettes de tomates cerises grappes en 250 g, a également introduit des fraises dans le même conditionnement. L’ensemble de la production a été mis en marché dans ces unités de vente consommateur.
Selon l’APFLBB, le barquettage “a permis de mieux vendre les produits, en particulier les tomates cerises.” Ce sont les producteurs qui conditionnent à la ferme, dans des barquettes fournies par l’OP.
En ce début d’année, l’APFLBB ajoute une nouvelle démarche marketing à son offre, dans un contexte de marché qui lui semble plus favorable : le panier de légumes de saison, vendu directement par les producteurs bio au prix de 10, 15 ou 20 E. Il s’agit de renouveler l’esprit de la vente directe. Six exploitants expérimentent l’opération commerciale.
L’OP a évidemment évoqué les problèmes politiques qu’elle rencontre. A la fois concernant les cotisations volontaires obligatoires que ses adhérents refusent de payer depuis des années au Cerafel (Comité de bassin de Bretagne) ; et “au manque de reconnaissance et de soutien des pouvoirs publics” envers le bio.