BGSO : engagement des producteurs et des expéditeurs
L’engagement des producteurs et des expéditeurs, sur la qualité et la quantité des produits mis en marché, est le point-clé des propositions du BGSO.
Suite à la présentation de l’étude du Cabinet Gressard sur la commercialisation des fruits en Midi-Pyrénées, lors de sa dernière assemblée générale (fld Hebdo du 20 juin), le comité économique du BGSO a fait part à ses adhérents d’un important travail d’analyse de la filière et de prospective, qui constitue aujourd’hui un projet demandant à être amendé, puis validé, par les professionnels du comité.
François Lafitte, président du comité BGSO, a tout d’abord fait le point sur les opportunités liées à l’environnement économique : le dynamisme du marché européen, “le plus solvable du monde”, la reconnaissance des atouts nutritionnels des f&l, la réglementation qui permet de favoriser la segmentation de l’offre, les taux bancaires bas, les soutiens publics aux investissements et à l’innovation. En revanche, certaines “menaces” sont à prendre en compte comme le déséquilibre du développement de la production des PECO par rapport à la consommation solvable, l’absence de réglementation internationale sur la gestion des flux, la tendance à la banalisation des produits (en GMS en Europe), la baisse de soutiens publics, comparés à d’autres régions européennes voisines, une consommation globalement en baisse entre 2003 et 2005 et une inflation de la réglementation sur les activités de production et de mise en marché.
Orientations à moyen terme
Partant de ce constat, le BGSO fixe des orientations à moyen terme : redonner une attractivité au métier d’entrepreneur dans un cadre de vie familial favorable, faciliter l’accession à l’investissement grâce à des fonds de garantie et des soutiens publics, retrouver des conditions de revenus par une logique de produit/service (vente à la ferme, agritourisme) ou par l’adhésion à des actions collectives menées par les OP sur des produits ciblés et segmentés.
“Dans le cadre de l’accompagnement de l’organisation de la production, nous pensons qu’il faut orienter l’ensemble des producteurs vers des engagements à moyen terme (trois à cinq ans) vis-à-vis de leur metteur en marché, en termes de qualité des produits et de quantité approximative, explique François Lafitte. C’est un sujet délicat et polémique dans la région, mais c’est un point-clé de la dynamique. En échange, les metteurs en marché s’engageraient sur la valorisation des produits, avec transparence sur les résultats commerciaux. Cela permettrait de planifier les ventes et solidifierait la valeur du produit. Nous devons mener une réflexion pour savoir si producteurs et expéditeurs sont capables de s’engager.”
Le comité propose également de communiquer davantage auprès du grand public sur le triptyque “métier-terroir-produit” et de favoriser la recherche variétale et la création de nouveaux concepts par les entreprises.