Gironde
Bernard Lafon lance des fruits et légumes bio en épicerie fine
“Château de Versailles-Epicerie fine” est la première marque d'épicerie fine construite autour du bio et des fruits et légumes.

Le lancement de la marque “Château de Versailles-Epicerie fine” marque un tournant dans la vie de “Oh! Légumes oubliés” dirigé par Bernard Lafon, à Sadirac (Gironde). Le Girondin se lance un nouveau défi : « A 61 ans, je me retrouve à la tête d'une startup », au moment où il pensait lever le pied. « La première marque d'épicerie fine qui se construit autour du bio et des fruits et légumes » obéit à trois valeurs : contenu historique, produits français et bio. « C'est aussi la première gamme d'épicerie fine en premium », souligne Bernard Lafon. Seuls « deux ou trois produits » sont comparables à ceux de la gamme historique “Oh! Légumes oubliés” qui devient la sous-marque de “Château de Versailles”. L'approvisionnement obéit à la même logique : à Sadirac est cultivé « tout ce qui est compliqué ». Pour le reste, Bernard Lafon reste « sur un engagement de produits français » et contractualise avec des petits producteurs, locaux « autant que possible ». Le programme de licence permet de donner plus d'autonomie au Château de Versailles qui met l'accent sur la dimension culturelle du projet, et à ses activités. Bernard Lafon s'est vu imposer des règles – coûteuses – en termes de packaging et de création de recettes correspondant au goût de Louis XIV en matière de gastronomie : « des associations différentes, des produits différents, de manière à bien distinguer les deux gammes ». En illustrant des valeurs « d'élitisme et de classicisme à la française », l'entreprise vise « une autre reconnaissance ». La distribution des produits – en duty free, à Versailles, dans des points de vente hautement qualitatifs… –, le développement de l'exportation, avec « un système d'agents commerciaux et un ou deux importateurs par pays, avec des contrats », vont prendre une autre dimension. Ce « très gros investissement » (250 000 à 300 000 e) n'est pas sans conséquence pour l'entreprise qui doit se rapprocher de sociétés de capital-risque. Objectif affirmé : multiplier par vingt le chiffre d'affaires de l'entreprise (500 000 e aujourd'hui) en quatre ans – la durée du partenariat signé avec le Château de Versailles auquel il reverse des royalties importantes - pour atteindre 10 ME.