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Belles salades de Provence : début de campagne dans l’appréhension

Les Belles salades de Provence ont fait leur lancement de campagne le 17 septembre à Châteaurenard. Avec en toile de fond la crise sévère qui a sévi tout au long de la campagne dernière et suscite des craintes pour la saison à venir. Lors de la campagne 2003/2004, les adhérents des Belles salades ont commercialisé 116 millions de têtes dont 26 % à l’export. Pour soutenir le marché, le Syndicat a versé près de 2,7 millions d’euros aux adhérents soit approximativement: 1, 8 Me aux producteurs, 520 000 Me aux négociants pour soutenir l’export, 340 000 Me en remboursement d’analyses.

“Nous avons tapé dans nos réserves, a souligné Rémy Roux, président du Syndicat, mais ce n’est pas ce que nous avons donné qui va sauver les producteurs. Mais on va montrer qu’on est toujours là, parce qu’on a le plus beau système de France qui fait des envieux. Nous allons montrer que nous sommes incontournables.” Mais en dépit de ce satisfecit, Rémy Roux n’a pas caché ses appréhensions pour l’avenir. “Je crains que la campagne 2003 se reproduise. Les trésoreries des entreprises ne le supporteraient pas. Il y a des éléments que nous ne maîtrisons pas, comme les hivers trop doux. Il y en a d’autres sur lesquels nous pouvons agir. C’est le cas des importations massives, francisées par certaines entreprises. Je pense que les fraudes ne font pas leur travail. Alors l’hiver prochain, en cas de doutes, nous serons nombreux pour aller contrôler ces marchandises et faire cesser des pratiques qui nuisent à l’image de la Provence.”

Qualité et Eurepgap deviennent incontournables

Par ailleurs, Rémy Roux demande “la tenue d’Etats généraux de l’agriculture”. Pour cela il s’appuiera sur “l’ensemble des professionnels, Chambre d’Agriculture, FDSEA et JA du département. On ne peut pas continuer à travailler et vendre aux prix de 2003, face à des produits qui viennent du monde entier. En avril dernier, nous nous sommes rendus au ministère de l’Agriculture pour l’alerter. Depuis plus rien. Alors, maintenant, les pouvoirs publics doivent répondre à la question : y a-t-il encore une place pour les productions méditerranéennes ?”

Sur un autre plan, Rémy Roux a exhorté ses troupes à vaincre “leurs réticences à entrer dans la démarche qualité ou la norme Eurepgap.

A court terme, ces critères vont devenir le droit de vendre. Nos parts de marchés sont difficiles à maintenir ou à développer et nous risquons de passer à côté de certains marchés.” Pour en gagner quelques unes, les Belles salades se montreront sur le petit écran via les télévisions régionales FR3 Ile-de-France et Nord, sous forme d’un parrainage des bulletins météo courant décembre. Le syndicat participera également au Sial, au Miffel et au Salon de l’Agricutlure.

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