OMC
Barnier : « L’Europe n’est pas le banquier de Doha »
Michel Barnier l’a bien fait comprendre à ses homologues lors de son déplacement aux Etats-Unis, le 1 er novembre : la France « n’acceptera pas un résultat déséquilibré » en ce qui concerne les négociations de l’OMC. Principale cible visée par le ministre de l’Agriculture français : la reconduction probable et presque en l’état des soutiens américains liés au Farm Bill mise en parallèle avec la profonde réforme de la PAC effectuée en 2003. « L’Union européenne ne peut être le banquier du cycle de Doha », a-t-il ajouté dans un communiqué. Ceci intervient presque simultanément avec l’annonce par Crawford Falconer, le responsable de la négociation agricole à l’OMC, du report de la publication du texte de compromis, souhaité à la mi-novembre. Le Brésil ayant demandé une réunion du G20 le 15 novembre, le négociateur n’envisage donc pas de publier ce texte avant cette date. Celui-ci comprend des coupes dans les subventions des pays riches et des baisses des droits de douanes, deux sujets qui l’objet de discussions pour le moins musclées dans les couloirs de l’institution genevoise.