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Fruits tropicaux - Communication
Bananes des Antilles : le durable, la clé pour durer

« Etes-vous mûr pour la banane durable ? » : telle est la question que les Antillais ont décidé de poser aux Français. L’enjeu de cette nouvelle campagne de communication : mettre en avant les efforts accomplis par la filière…

Après l’action, l’information. Les Antillais font les choses dans le (bon) ordre. Le Plan banane durable a été lancé en Martinique en décembre 2008 par le ministre de l’Agriculture de l’époque Michel Barnier. Au bout de presque deux années d’existence, les projets portés par le plan ont tous été mis en chantier, et les premiers résultats sont mesurables. La réduction de l’utilisation des pesticides se poursuit. En 2009, les Antilles sont passées pour la première fois sous les 5 kg de matière active par hectare, un record mondial, contre environ 17 kg/ha en 1996. Soit une baisse de plus de 70 % en treize ans. La certification BanaGap, variante antillaise de GlobalGap, a été mise en place. Elle reprend le référentiel Agriculture durable adapté à la culture de la banane. Les premières plantations ont été certifiées en juin dernier, l’objectif étant d’avoir plus de 80 % de la production certifiée fin 2011. L’ITBAN, l’Institut technique de la banane, a été créé. Il a rapidement étendu ses activités d’une part aux autres filières végétales de Guadeloupe et de Martinique avec pour objectif le développement des filières de diversifications. Et d’autre part en favorisant le partage des acquis du Plan banane durable avec les producteurs de bananes caribéens. En quelques mois, l’ITBAN est ainsi devenu l’Institut Technique Tropical IT2. Parmi les autres travaux et avancées de IT2, on peut relever le recours aux plantes de couvertures (favorisant notamment la baisse de l’emploi des herbicides) ou la participation aux recherches menées par le Cirad sur les nouvelles variétés.

Améliorer les conditions de travail
Mais l’agriculture c’est aussi un volet social. Le Plan banane durable prévoit l’amélioration des conditions de travail (notamment par le développement de variétés naines), par la création d’une formation qualifiante spécifique aux métiers de la filière, ou par des stages de formation aux bonnes pratiques et à l’agriculture durable (40 000 heures en 2010).
Une fois tous les chantiers lancés, l’heure est venu pour l’UGPBAN de passer à la phase de communication. « Cette filière a besoin d’affirmer vis-à-vis de ses producteurs et vis-à-vis des consommateurs qu’elle est dans un positionnement qui répond aux préoccupations environnementales et sociales, explique Philippe Ruelle, directeur de l’Union des groupements de planteurs de bananes de Guadeloupe et de Martinique (UGPBAN). Le durable est à la frontière entre l’économique, le social et l’environnemental. »
Pour autant, « les Français sont-ils mûrs pour la banane durable ? » Une enquête a été menée sur cette question. Il en ressort que le concept d’agriculture durable est encore flou. Certes, 58 % des Français ont entendu parler du concept d’agriculture durable, mais les consommateurs se sentent très peu informés sur tous les critères définissant les fruits durables. Malgré tout, 78 % des consommateurs se disent prêts à acheter de la banane durable. Reste à relier la banane durable à la banane des Antilles, qui reste la préférée des Français. C’est tout l’objet de la campagne de communication qui a été lancée en septembre. « Notre façon de produire durable est notre carte maîtresse face aux produits fair trade et bio et plus généralement face à la banane dollar ou africaine », explique Frédéric Girard, le nouveau directeur marketing de l’UGPBAN.
« Etes-vous mûr pour la banane durable ? » tel est le thème retenu. Il est décliné par une campagne de publicité dans la presse pro et grand public (presse quotidienne nationale, hebdomadaires). Près de 150 journées d’animation sont programmées dans les magasins. Par ailleurs, l’UGPBAN, fort de son réseau de mûrisseries, devrait se voir confier, à titre de tests, l’approvisionnement et l’aménagement de la totalité du rayon bananes (toutes origines confondues) dans cinq ou six grandes surfaces. Des opérations seront organisées sur les grands marchés de France. Un site Internet bananedurable.com complète l’ensemble du dispositif.
Cette campagne de communication s’inscrit dans le programme Rup* II de l’Union européenne qui s’achèvera en septembre 2011. Le Rup III qui lui succédera pour la période octobre 2011-septembre 2013 associera les producteurs de bananes Antillais et Canariens.

*Rup : régions ultra-périphériques.

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