Banane : tant pis pour Doha
La position du groupe spécial (lire "Le groupe spécial..." dans International) sur le régime européen d’importation de bananes n’est qu’une demi-surprise. Même s’il y a une bonne dose de mauvaise foi dans certaines conclusions (notamment sur le rôle des arbitres…) Mais de toute façon, et même si l’Equateur tente de faire monter la pression sur les Européens, l’issue de ce dossier est entre les mains des négociateurs de Doha. L’UE a de nombreux rendez-vous dans les prochaines semaines avec différents partenaires : la Colombie et le Panama pour des missions de “bons offices”, avec les pays de l’Amérique centrale et avec ceux du pacte Andin, pour la négociation d’accords de libre-échange. Autant de discussions où l’UE peut faire avancer son point de vue. A condition qu’elle soit bien décidée à défendre sa production de bananes. On murmure que le Commissaire Peter Mandelson, en lien avec Pascal Lamy, directeur de l’OMC, aurait tenté de faire passer un tarif douanier inférieur à 100 € la tonne.
Une initiative largement refusée par les ministres européens. Et la France ? Elle ne se contente pas d’attendre. Le 30 avril, Michel Barnier recevra à Paris l’ensemble des pays producteurs européens et ACP. L’objectif de cette journée est clairement affiché : défendre le tarif unique à 176 €. Et tant pis pour Doha.