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Banane: nouveau tarif à 179 €/t

179 euros 1 fois, 2 fois, 3 fois: adjugé. Nous ne pensons pas que les choses se sont passées ainsi. Mais c’est tout comme. Donc, jeudi dernier, les Commissaires européens à l’Agriculture et au Commerce, Mariann Fischer Boel et Peter Mandelson, ont élaboré une nouvelle proposition d’un tarif unique pour les importations de bananes.

Après 230 €/t, après 187 €/t, la barre est fixée à 179 €/t. Quant au quota ACP, il reste fixé à 775 000 t. Pourquoi 179 euros? Les Commissaires devraient l’expliquer cette semaine au conseil des ministres (agriculture ou affaires générales) qui va devoir valider ce nouveau tarif. Si les Etats membres décident de le valider.

Interrogés sur ce nouveau tarif, les membres du Coreper, le comité des représentants permanents (ambassadeurs) à Bruxelles se sont divisés. Les délégations allemande, suédoise, néerlandaise, maltaise, polonaise, lituanienne, slovaque, danoise et tchèque ont estimé que ce nouveau tarif est encore trop élevé. Les Commissaires ont, en revanche, reçu le soutien de la France, de l’Espagne, de Chypre, de l’Italie et de la Finlande.

Le rejet de l’Amérique latine

De leurs côtés, les pays latino-américains ont immédiatement rejeté cette solution. “Ce nouveau tarif ne garantit pas le niveau actuel d’accès aux bananes équatoriennes et latino-américaines sur le marché européen”, a déclaré le 18 novembre, Jorge Illingworth, ministre du Commerce extérieur équatorien.

Il a également annoncé qu’il se rendrait à Bruxelles cette semaine afin de discuter du nouveau tarif proposé par la Commission européenne. Si l’Union européenne n’accepte pas de réduire son tarif, Jorge Illingworth s’est dit disposé à présenter une “protestation formelle” à la prochaine réunion de l’OMC qui aura lieu à Hong Kong, en décembre.

Quelques jours auparavant, les gouvernements du Costa Rica, de la Colombie, de l’Equateur, du Guatemala, de Panama, du Honduras, du Nicaragua et du Brésil avaient demandé à la Commission européenne de ne pas procéder à une quelconque proposition unilatérale de modification de son régime actuel d’importation de bananes avant de mener à bien des négociations avec leurs gouvernements.

“Aux vus des deux arbitrages rendus par l’OMC contre les propositions de l’Union européenne de tarif unique et la grande importance économique et sociale de la production de bananes dans nos pays et en accord avec le “Waiver” (dérogation) de Doha et l’article XXVIII des accords du Gatt, nous sollicitons auprès de la Commission européenne qu’elle ne procède pas de manière unilatérale à un quelconque changement de son régime actuel d’importation de bananes ceci avant de mener à bien des négociations avec nos gouvernements”, soulignait ainsi la Déclaration ministérielle signée par les huit gouvernements à Panama, le 14 novembre.

Rédaction Réussir

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