Baisse des exportations des f&l
En 2004, la balance agroalimentaire de la France affiche un excédent de 8 MdsE, soit un recul de 532 ME (- 6,3 %) par rapport à 2003. En fruits et légumes, on constate une baisse des exportations et une hausse des importations.
“2004 marque une année difficile pour le commerce extérieur français”, souligne UbiFrance. Les exportations de fruits frais reculent de 11 % en volume et de 10 % en valeur. En pomme, l’année 2003 est qualifiée de “mauvaise” : “le début d’année a souffert de la petite récolte 2003, alors que la seconde partie de l’année n’a pas permis à la France d’améliorer ses résultats à l’export”. Sont pointées du doigt la surabondance de l’offre sur le marché européen et la concurrence accrue de l’Italie et de la Pologne. Résultat : les exportations de pommes ont chuté de 22 % en volume et de 15 % en valeur. Plus embêtant, la France a reculé sur ses principaux marchés : le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas, et les pays nordiques. Seule satisfaction : les opérateurs français ont réussi à conserver leurs volumes exportés sur l’Algérie.
Bilan plus contrasté en fruits d’été. En abricot, la France, qui bénéficiait d’une récolte en hausse par rapport à 2003, a réussi à bien dégager des volumes sur l’export, mais sans en retirer une bonne valorisation : le prix moyen passe de 1,58 E/kg à 1,24 E/kg. La cerise affiche un maintien des volumes exportés et un solde excédentaire de 13 millions d’euros. En pêche-nectarine, la France souffre de la concurrence de l’Europe du Sud. Les positions sur le marché de l’UE à 15 ne cessent de reculer depuis 1999.
Petit satisfecit, en revanche, pour la noix qui profite notamment de la baisse de forme des concurrents californiens.
Tendance à la baisse pour les légumes frais
Même tendance à la baisse pour les légumes frais (hors pomme de terre) : la baisse est de 7 % en volume et en valeur. En chou-fleur, malgré une bonne fin d’année, 2004 se caractérise par un maintien des volumes exportés et par une chute en valeur (- 18 %). Ici aussi, ce sont les marchés traditionnels qui se dérobent : - 9 % en valeur sur l’Allemagne, baisse de moitié (en volume) des exports vers l’Italie (- 63 % en valeur !).
Point positif : les (petits) courants d’échanges vers les nouveaux Etats membres se sont maintenus.
En salade, la France a pu accroître ses exportations, mais là encore sans en tirer une valorisation satisfaisante. En tomate, les opérateurs ont pu maintenir leurs activités export, un résultat somme toute positif au regard de l’abondance de l’offre européenne et méditerranéenne.
En pomme de terre, les exportations s’élèvent à 1,43 million de tonnes (dont 76 000 t de primeurs et 97 000 t de plants), soit une baisse de 6,3 % par rapport à l’année 2003. Mais cette activité a connu une excellente valorisation : les valeurs à l’export ont progressé de 8,4 %.
Attention toutefois : ce bon résultat est essentiellement dû à la première partie de l’année et est le reflet de la campagne euphorique 2003/2004. La campagne en cours s’annonce plus tendue.