Produits d’import
Baisse des couvertures crédit du stade de gros et hausse des marges distributeurs
Les écarts de prix au stade du détail sont en train de grandir, la grande distribution ayant tendance à marger sur l’import.

La dégradation des couvertures crédit ou, le plus souvent, leur suspension touche fortement le réseau des grossistes sur carreau. Chaque jour ou presque, plusieurs sociétés voient leur encours de couverture passer de quelques milliers d’euros à zéro. Dans le même temps, les prix au stade détail affichent des écarts grandissants d’une enseigne de la grande distribution à l’autre. Toutes ont toutefois tendance à marger plus sur les produits frais d’importation.
Dispersion de l’offre aux Pays-Bas
Suite à de très fortes pluies dans les régions du Nord-Ouest de l’Afrique du Sud, l’offre de raisin est un peu plus légère que prévue. Les premiers conteneurs du Chili sont livrés à partir de cette fin de semaine. Le rythme de pleine saison sera atteint en première semaine de février. Les récoltes sont jugées assez abondantes.
En poire Williams d’Argentine, la date de début de récolte a été peu retardée. La grève des cueilleurs a entraîné une revalorisation des salaires de 12 %.
Les ventes de poire Conférence sont plus actives depuis deux semaines à destination de la Russie. Cela permet de ne pas prendre de retard dans le rythme de déstockage au départ du Benelux. Les prix sont en baisse de 15 à 20 % en un an, mais ils se tiennent entre 0,55 et 0,60 euro le kilo départ en bons calibres. Aux Pays-Bas, la baisse a tendance à être plus forte du fait que de nombreux producteurs s’improvisent expéditeurs pour éviter les frais, plutôt en hausse, de leur coopérative. En Italie, le retard commercial en Abate Fetel pèse sur les cotations qui sont au plancher, entre 0,50 et 0,55 euro départ.
La Turquie gagne des parts de marché
Le marché des agrumes reste sous forte pression. L’accès du Maroc au marché russe est plus étroit que prévu. C’est surtout lié au fait que la Turquie est en forte progression sur tous les pays d’Europe de l’Est. Cette origine couvre toute la gamme, ce qui est un avantage supplémentaire. De plus, les frais d’approche sur Moscou sont plus bas que par Saint-Pétersbourg. Par ailleurs, l’Egypte débute l’exportation des oranges tardives avec plusieurs semaines d’avance. Le Maroc doit donc revenir sur l’Europe, surtout en Nour et Afourer. Cette pression intervient dans un contexte de mobilisation syndicale en Espagne.
Légumes toujours fermes
Les hausses de prix du secteur légumier font de la résistance, sauf en tomates. Les températures remontent mais le creux de production devrait durer jusqu’en fin de mois.