Maroc
Aziz Akhannouch : « Le Maroc n’a pas vocation à détruire de la valeur »
Le ministre de l’Agriculture marocain a inauguré le pavillon Maroc, le vendredi 18 janvier, en ouverture de la “Grüne Woche” à Berlin. Fld l’a rencontré.
Présent pour la deuxième année au salon international de l’agriculture allemand, la “Grüne Woche” (semaine verte), le Maroc expose, jusqu’au 27 janvier, sur un stand de 500 m2 regroupant dix-sept coopératives agricoles des produits du terroir et onze exposants du secteur des fruits et légumes. Le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, était présent pour son inauguration le 18 janvier. L’occasion d’une rapide rencontre avec la presse. En premier lieu, concernant l’accord UE/Maroc et l’inquiétude des producteurs de primeurs du Sud de l’Europe, le ministre s’est voulu serein. « Je voudrais d’abord rappeler que l’accord entre l’UE et le Maroc n’est pas une nouveauté, c’est un renouvellement, explique Aziz Akhannouch. Nous avons travaillé en bonne intelligence avec toutes les parties afin d’arriver à une amélioration de l’offre. D’autre part, la création du comité Maroc-Espagne est aussi une bonne chose : il réunit les opérateurs des deux côtés de la Méditerranée pour voir comment ils peuvent prendre leur destin en mains. Je veux souligner que les opérateurs marocains sont matures et qu’il n’est pas dans leur vocation de détruire de la valeur. D’ailleurs, certains produits marocains – je pense aux oranges par exemple – ont un prix tellement haut que les opérateurs les réservent au marché intérieur. Je pense que les inquiétudes seront lissées avec le temps et cela grâce au dialogue et la concertation. » L’exportation est un point important pour le Maroc. « Nous avons un fort courant avec Saint-Pétersbourg et la Russie, passant par Dunkerque. De Tanger, nous exportons des agrumes et bientôt des primeurs vers les Etats-Unis et nous allons ouvrir le marché canadien. Les marchés asiatiques et africains sont aussi des potentiels. Autant d’éléments qui enlèveront de la pression sur le marché européen », précise Aziz Akhannouch. En revanche, le ministre de l’Agriculture marocain ne répond à aucune question concernant l’action lancée par la Confédération paysanne en France (lire La Confédération paysanne attaque juridiquement l’accord UE/Maroc) et, d’une manière générale, sur la situation du Sahara occidental. Dans son entourage, on se borne à rappeler que le Royaume a répondu aux questions aussi bien de l’ONU que de l’UE sur le sujet.