Aymak Djangaliev, l'un des personnages clés du film
Académicien, agronome et généticien kazakh, Aymak Djangaliev a consacré sa vie à percer les mystères des arbres des montagnes du Tian Shan, ces forêts de pommiers sauvages appelés Malus Sieversii. Son destin intimement lié à l’histoire bolchevique le conduit à Moscou où il rencontre Nicolaï Vavilov quelque temps après avoir présenté sa thèse sur l’origine de la vigne à l’école supérieure d’agriculture de Timiriazov. C’est dans cette école que, de 1929 à 1936, Vavilov lui présente son hypothèse sur les origines de la pomme dans les montagnes du Kazakhstan.
Après la deuxième guerre mondiale, de retour dans son pays, Aymak Djangaliev voit d’un autre œil ses forêts ancestrales de pommiers et décide de se consacrer entièrement à la défense de ces arbres plus que centenaires avec l’intime conviction qu’ils sont les “souches parentales” de nos pommiers domestiques. Se heurtant souvent aux pressions du régime soviétique, plus enclin à l’obscurantisme scientifique, il échappe de peu au goulag et doit par trois fois reconstituer sa collection unique : une centaine d’arbres “inédits” puisque les autres ont été détruits par le pouvoir en place.
C’est cette collection unique que Catherine Peix souhaiterait faire classer. « Cinq jours avant sa mort, Aymak Djangaliev m’a confié le soin de sauvegarder sa collection, je me sens donc investie d’une mission. » Et plus encore elle rêve d’une remise de médaille à titre posthume pour l’ensemble de son travail scientifique.