Avignon et Angers décrochent un pôle de compétitivité
Les nouveaux pôles d’Angers et d’Avignon veulent d’approfondir les efforts communs en direction de l’innovation technique et scientifique et affronter les problèmes de la filière (concurrence accrue du Sud et de l’Est, délocalisation...).
Deux sur deux : le secteur des fruits et légumes a décroché les deux pôles de compétitivité où il avait déposé des dossiers de candidature. A tout seigneur, tout honneur, commençons par Angers. La candidature angevine a, en effet, obtenu en plus la qualification de “projet à vocation mondiale”. Le dossier avait été déposé par le Comité interprofessionnel du végétal spécialisé (CIVS) présidé par Bruno Dupont (lire encadré). Un comité qui regroupe les filières semences, horticulture ornementale, arboriculture, maraîchage, viticulture, culture du champignon, plantes médicinales et aromatiques et cidriculture. L’objectif du pôle est d’approfondir les efforts communs en direction de l’innovation technologique et scientifique sur les thèmes de la résistance aux maladies, de la limitation des consommations d’eau et de l’étude des traitements chimiques. Le pôle végétal angevin a identifié quatre axes stratégiques : l’innovation et la création variétale, la qualité sanitaire des semences et des plants, le végétal au service de la santé et du bien-être, l’horticulture en paysage urbain.
Deuxième dossier retenu : celui d’Avignon. La candidature provençale est spécifiquement organisée autour du secteur des fruits et légumes. Intitulé “Pôle européen d’innovation fruits et légumes”, le projet rassemble plus de vingt entreprises (Bonduelle, Les Crudettes, Mac Cormick… voir encadré), cinq organismes de recherche dont l’Inra et l’Inserm, sept centres de formation, les collectivités territoriales et les chambres consulaires.
Favoriser la recherche et l’innovation
C’est d’ailleurs Yves Bayon du Noyer qui préside le comité de pilotage du projet. Le pôle fruits et légumes se propose d’affronter les enjeux de la filière (concurrence accrue des pays du Sud et de l’Est, risque de délocalisation...) en développant des produits nouveaux et en favorisant la recherche et l’innovation sur l’ensemble des métiers de la filière. Cinq axes de travail sont retenus : sécurité des aliments, goût, nutrition/santé, service/praticité et développement durable.
“Les pôles permettront de créer des produits nouveaux, a déclaré le Premier ministre Dominique de Villepin, en présentant les arbitrages du gouvernement. Ils garantiront l’ancrage national de notre industrie.. Avec les pôles, nous nous donnons les moyens de bâtir une véritable stratégie industrielle à l’exportation”.
Pour soutenir les 67 pôles retenus, l’Etat a débloqué une enveloppe de 1,5 milliard d’euros sur trois ans.