Etude économique
Avec une filière “serre” des plus importantes au monde, la Turquie joue sa place de leader
Une consommation domestique importante, une position géographique idéale pour l'export et un gros potentiel de modernisation sont les principaux atouts des serres turques.
Selon l'étude du 10 septembre “Le secteur des serres en Turquie” de Rabobank, la Turquie représente un gros potentiel. « Avec un secteur “serre” parmi les plus importants au monde et la plus grande consommation de légumes par habitant en Europe, la Turquie est en bonne position pour capter davantage de croissance dans le futur », écrit l'auteur, Cindy van Rijswick. Plus de 90 % de la production sous serre est en effet consommée par le marché domestique qui se développe rapidement. D'autre part, le pays est idéalement placé pour l'export, entre les marchés émergents du Moyen-Orient et d'Europe de l'Est. Malgré une demande à l'export qui augmente, la structure à petite échelle de la filière “serre” ainsi que la structure de la chaîne d'approvisionnement restent un obstacle majeur à son développement. La commercialisation des produits est en effet réglementée par le gouvernement turc et doit passer par les marchés de gros reconnus. Les producteurs sont souvent dépendants des courtiers. Le marché est donc « peu attentif aux questions de qualité et de sécurité sanitaire » et des légumes turcs ont souvent été bloqués aux douanes en raison de niveaux élevés de résidus de pesticide.
La commercialisation des produits est réglementée par le gouvernement turc et doit passer par les marchés de gros reconnus.
La Turquie présente toutefois un gros potentiel dans la modernisation des pratiques agricoles et donc une amélioration de la productivité. La connaissance des cultures sous serre et de la gestion d'une serre représente un fondement crucial à cette augmentation et l'utilisation de technologies et d'engrais de meilleure qualité pourraient conduire, selon l'auteur, à une augmentation des rendements de 30 à 40 % selon la culture. « La Turquie représente une possibilité attractive pour les investisseurs et les fournisseurs d'intrants, de matériaux et de connaissances », conclut l'étude.