Pays-Bas
Avec un retour à d’importants tonnages, la Hollande cherche de nouveaux débouchés
Avec une production revenant à la normale, les Pays-Bas se tournent vers l’Est pour leurs exportations. Mais, le secteur de la transformation demeure prédominant dans le pays.
La production totale de pommes de terre aux Pays-Bas doit revenir à ses niveaux antérieurs à la campagne 2006-2007, avec une augmentation du rendement de l’ordre de 13 %. Cependant, des disparités se font jour selon les terroirs et les variétés de pommes de terre utilisées. En Hollande, le tonnage est estimé à environ 7 Mt (tous types de produits compris). Cela traduit une progression de 0,85 Mt par rapport à 2006. Ce résultat provient d’une légère augmentation des surfaces récoltées et, de manière plus signifiante, à celle du rendement par ha, particulièrement en ce qui concerne les terres sableuses et tourbeuses. Rappelons que sur la campagne 2006-2007, pas moins de 2 Mt ont été utilisées pour le secteur de la transformation. En raison d’une campagne plus que morose en 2006-2007, le pays a même dû importer plus de 1 Mt des pays voisins pour faire face. La tendance devrait être la même cette année : sur les 3,5 Mt destinées à la consommation, un tiers serait destiné au marché du frais, le reste allant à la transformation. La qualité du produit destiné à la transformation a été annoncée comme bonne. Le taux de matière sèche est idéal et une longueur adéquate des tubercules offre un fort rendement de frites par tonne de pommes de terre fraîches. Au-delà des contrats qui doivent se nouer, il semble bien qu’il reste d’importants tonnages sur le marché libre vers la fin de la saison. Mais, bon nombre de producteurs néerlandais demeurent optimistes et espèrent que la demande se maintienne sur ce segment de la filière jusqu’au printemps, d’autant plus qu’elle serait appuyée par la demande vers l’exportation. Sur ce dernier point, la Hollande reste sur le qui-vive. Les parts de marché de la pomme de terre hollandaise se sont singulièrement rétrécies sur les marchés du Sud et en Angleterre. Les exportateurs fondent donc de forts espoirs sur les marchés russes et de l’Europe de l’Est. Cependant, ils demeurent conscients de l’importante concurrence française et belge sur ces marchés.