Rhône-Alpes
Avec son IGP, l’ail de la Drôme veut éviter la banalisation
L’obtention du signe de qualité européen est une bonne nouvelle pour la profession régionale qui va renforcer la notoriété de son produit dès la saison prochaine.
L’ail de la Drôme a obtenu son IGP la semaine dernière. « Ce fut un travail de longue haleine, souligne Yves Rey président de l’association de producteurs d’ail de la Drôme porteuse du projet, démarré en 1992, qui a épuisé trois présidents. » L’association avait déjà obtenu la CCP en 1992. L’IGP couvre 200 ha de la plaine de Montélimar et concerne environ 2000 tonnes d’ail de consommation. Le dossier est basé sur les caractéristiques de ce premier volet: critères de blancheur (l’ail violet est exclu de l’IGP), de rondeurs et de production (utilisation de plants certifiés, aulx plantés, cultivés, récoltés, séché et travaillé dans la Drôme). « Nous avons un terroir très favorable, voire exceptionnel pour la culture de l’ail, qui donne des bulbes très blancs. S’ajoute à cela, le soleil et le vent qui nous permettent de sécher aux champs ou par séchage dynamique. De plus, il existe dans la Drôme un savoir faire ancestral, car il ne faut pas oublier qu’elle est le berceau de l’ail blanc. Plus en amont, des obtenteurs drômois ont mis en marché des variétés comme Messidrôme ou Thermidrôme qui sont les plus cultivés. » L’ail IGP sera commercialisé sous forme de bottes en fanes, nettoyé en plateaux, en tresses identifié par un logo. «Un projet de packaging innovant est en cours. Il s’agira d’un emballage carton, muni de fenêtre afin que le consommateur puisse facilement l’identifier. » Par ailleurs, une marque sera lancée « Ail de la Drôme » aux couleurs jaunes et violettes. L’ail IGP sera distribué sur des circuits courts mais un collectif avec 6 ou 7 metteurs en marché a été crée pour accéder aux GMS. Il s’agit de conforter les positions sur le Rhône Alpes et Paca, avant d’accéder au marché national par le biais de partenaires commerciaux. La récolte d’ail étant terminée, l’obtention de l’IGP ne sera pas visible cette année. «Cela va nous permettre de finaliser plusieurs projets pour l’année 2009. Nous sommes très satisfaits de cette IGP qui est notre passeport pour l’avenir. Nous sommes persuadés que les signes de qualité seront à terme le seul moyen d’éviter la banalisation.»