Provence-Alpes-Côte d'Azur
Avec “Savourez le Vaucluse”, le département se lance dans l'identification des produits locaux
Une instance interprofessionnelle d'experts a participé à l'élaboration des cahiers des charges et interviendra pour la sélection des candidats sollicitant le logo “Savourez le Vaucluse”.
Le département de Vaucluse – qui avait lancé en 2006 le slogan “Savourez le Vaucluse” – est passé à la vitesse supérieure mi-2014 en déposant ce qui est devenu une marque privée. En début d'année 2015, le Conseil général qui en est propriétaire exclusif a concédé, à titre gracieux et pour trois ans, au Comité de promotion des produits de Vaucluse de la Chambre d'agriculture du département, le droit sous licence d'apposer le logo de la marque sur certains produits. Des sous-licences seront accordées par le Comité de promotion aux producteurs et organisations de producteurs dans un premier temps, puis ultérieurement aux entreprises agroalimentaires. Dans le même temps, une “Académie des saveurs” de la section du Comité de promotion a été créée. C'est une instance interprofessionnelle d'experts qualifiés qui a participé à l'élaboration des cahiers des charges et qui viendra en appui au Comité de promotion pour la sélection des candidats sollicitant le logo “Savourez le Vaucluse”. Pour l'heure quatre catégories d'espèces pourront y prétendre : le raisin de table, la cerise, la fraise et le miel. « Les cahiers des charges de production sont très pragmatiques mais personne ne pourra y déroger, indique Christian Gely, président du Comité de promotion. Ils mettent en avant la qualité des produits et leur provenance locale. “Savourez le Vaucluse” n'a pas d'ambition internationale, mais c'est une marque qui peut aider à valoriser nos productions sur les circuits ourts, auprès des consommateurs locaux ou des touristes. Je suis plutôt optimiste. Cette démarche va dans le bon sens et se veut aussi l'ambassadrice des produits vauclusiens. » La volonté, indique Carole Apack, chargée de promotion au service économie du Conseil général, « est d'étendre l'utilisation de la marque aux IAA. » Cependant, ajoute Christian Gely, « ce sera plus difficile qu'en matière de fruits et légumes, car se posent les questions d'origine des produits. » Sans compter avec les positions des SIQO vins et huiles. Un débat vieux comme le monde des marques en Provence.