Produits d’import
Avec l’arrivée du Chili, les fruits d’hémisphère Sud subissent une décote
Le temps chaud entraîne un léger excédent, surtout au Chili et en Argentine. Le cumul des différentes origines d’hémisphère sud dépasse un peu les capacités de la demande.

Pour la plupart des fruits, l’arrivée en pleine saison de la production chilienne entraîne un regain de concurrence. C’est en prune que la situation est la plus délicate. L’offre d’Afrique du Sud est à son maximum avec les variétés Laetitia et Songold. Le Chili propose essentiellement la prune Larry Ann, première variété exportée en volume. A égalité avec Angeleno dont la vente des premiers conteneurs ne débutera que dans deux semaines. En jaune, la Lemon du Chili arrive loin derrière la Songold.
En fruits à noyau, l’offre de pêche et nectarine du Chili est aussi assez concentrée. Il reste deux semaines de pression.
Prix en baisse et qualité irrégulière en raisin
En raisin, les prix ont baissé d’un cran. En variétés à pépins, le Waltham Cross d’Afrique du sud débute et prend le relais du Bien Donné. En raisin noir, on est au pic de la saison des variétés La Rochelle et Lavallée.
L’Afrique du Sud termine le raisin sans pépin avec quelques Regal Seedless. Cette année, la qualité du Seedless en provenance du Chili est plus irrégulière. En Moscatel, les opérateurs sont prudents car le marché s’était effondré l’an passé. Les conteneurs prennent le relais de l’avion. Le potentiel de cette variété a vite progressé alors que le marché du vin subit un net ralentissement.
Les autres fruits à pépins sont également sous pression. La poire William’s d’Argentine tient le choc entre 0,9 et 1 euro. La pomme subit aussi cette pression, la Gala d’Argentine manque de coloration. Quant à la Gala du Chili, elle fera son apparition à partir de mi mars.
L’Espagne en veilleuse
Le déficit de fraise d’origine espagnole tarde à se résorber. La végétation est en effet ralentie par la vague de froid. Les floraisons d’après gel seront mûres d’ici dix à quinze jours. En ce qui concerne la framboise, la première rotation est enfin arrivée à maturité et les prix ont regressé d’un cran.
Les déficits de production en Espagne tirent les prix des légumes à la hausse. En tomate cerise, la production du Sénégal a déjà passé la moitié de la campagne. Le prix de deux euros le kilo est tenu mais des lots en provenance du Maroc sont écoulés jusqu’à 30 centimes la barquette. L’Espagne reste discrète. L’offre du Sénégal se diversifie avec la tomate grappe cerise (2.20E/2.30E) et l’olivette à 2.80 euros. Néanmoins, c’est au Maroc que l’offre de grappe cerise progresse le plus. Les coûts de récolte sont en effet plus bas qu’en tomate ronde.