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Pêche nectarine
Avalanche de réactions suite au refus du coef par Bercy

Le refus de Bercy de signer la mise en place du coefficient multiplicateur pour la pêche nectarine a provoqué une avalanche de communiqués, suivis d’actions, mais également de questions.

Suite au refus de Bercy de signer la mise en place du coefficient multiplicateur pour la pêche nectarine par crainte des réactions de Bruxelles, Interfel a souhaité faire appel à la solidarité de tous les opérateurs de la filière. Dans un communiqué daté du 25 juillet, l’interprofession fait un « appel général à la responsabilité collective de l’ensemble des opérateurs de la filière », et insiste, après les diverses interventions des présidents des familles dans la presse, en rappelant et en confirmant « la solidarité » qui existe entre les dits présidents. Interfel a également fait part de l’intention des familles de « mener des actions permettant à la fois de rémunérer correctement les producteurs et de stimuler le marché en aval ». Ce communiqué fait probablement suite à la demande de Christine Lagarde, ministre de l’économie, aux différentes familles de la filière fruits et légumes « de se mettre d’accord entre elles ».

Dans un communiqué séparé, la FCD a précisé le même jour, le type d’actions envisagées afin de relancer et de soutenir la consommation de pêches-nectarines. « Un effort sera fait le week-end de fin juillet, avec des mises en avant, des têtes de gondoles, des animations et dégustation, des ventes de plateaux de 2 kg à des prix très compétitifs, dans toutes les variétés blanches ou jaunes, et dans tous les calibres. » La fédération du commerce et de la distribution précise également que les animations devraient se poursuivrent ultérieurement en relation avec les opérateurs d’Ecopêche, et que le retour prévu du beau temps devrait contribuer à favoriser la consommation et faire revenir à leur niveau normal les stocks de l’amont.

Le ministère autorise exceptionnellement la vente au déballage

Enfin, pour clore –provisoirement– le chapitre des communiqués, le dernier en date (26/07) est signé de Christine Lagarde et de Michel Barnier. Rappelant que le 23, Christine Lagarde avait « appelé les représentants des professionnels à se rencontrer et de trouver une solution mutuellement satisfaisante », les deux ministres estiment que cette « démarche privilégie le contrat à la contrainte. » Dans la foulée, Christine Lagarde a adressé un courrier aux Préfets de départements « pour leur demander une application bienveillante de la réglementation de la vente au déballage, étant donné leur caractère exceptionnel. » Pour terminer, « Christine Lagarde et Michel Barnier saluent cette initiative exemplaire (NDLR : promotions exceptionnelles et ventes sur les parkings de GMS) et restent vigilants sur l’évolution des cours de la pêche-nectarine observés sur les marchés. »

La réaction de la FNPF est venue casser l’ambiance

Néanmoins, la lecture de cette avalanche de satisfecit est différente du côté de la FNPF. « La FCD a pris la décision de ventes promotionnelles d’une manière unilatérale et sans nous consulter, déplore Sandrine Morard, directrice de la FNPF. C’est ce qui nous a amené à demander une réunion téléphonique jeudi afin d’en discuter. Si nous ne nous étions pas manifestés, la FCD se serait approprié cette initiative au demeurant fort banale pour une crise de cette ampleur. Car le problème fondamental, n’est pas celui de l’écoulement mais celui du prix payé au producteur. La discussion n’a pas été facile, chacun campant sur ses positions et les producteurs n’ont pas obtenu les 30cts d’augmentation qu’ils souhaitaient pour rééquilibrer leurs coûts de production. »

La FNPF observera avec intérêt et « chiffres à l’appui », le bénéfice de ces opérations. « La vente sur les parkings de GMS semble difficile à organiser. Quant aux opérations de ventes promotionnelles, elles n’auront d’effets véritables qu’à condition d’être menées dans les régions non productrices. Nous espérons tout de même qu’elles vont stimuler la consommation voire renverser la situation si la demande devient supérieure à l’offre. C’est à cette condition que les prix producteurs pourront augmenter. »

Un bilan sera tiré en fin de saison. Mais la question essentielle que devront se poser les organisations syndicales, c’est celle de la pertinence de cette loi instaurant le coefficient multiplicateur. Les précédentes tentatives n’ont jamais passé le seuil du ministère de l’Agriculture. Celle-ci est entrée à Bercy sans en ressortir, au principal motif de l’esprit libéral du nouveau gouvernement. Il est peu probable qu’un jour, les effets du coefficient multiplicateur (l’arme atomique selon Dominique Bussereau) soient vérifiés.

Alors faut-il conserver une loi quasiment inapplicable, qui agite le microcosme et suscite plus d’animosités que d’enthousiasme ou l’abroger afin de réfléchir à des solutions moins polémiques ? Pour autant qu’elles existent... Et bien différentes des solutions déjà évoquées comme le prix minimum, le double affichage ou le coefficient multiplicateur.

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