Auchan lance un programme nutrition ambitieux
Auchan se mobilise contre l’obésité et lance un grand programme nutritionnel afin de sensibiliser les consommateurs à une meilleure alimentation. “Bien se nourrir pour mieux vivre” fait notamment la part belle aux fruits et légumes.
“Complet, clair et loyal”, a déclaré Philippe Baroukh, directeur général du groupe Auchan lors de la présentation du nouvel étiquetage nutritionnel des produits MDD à marque Auchan, Mmm !, Auchan Bio et Rik & Rok.
Constatant que près de 6 millions de Français sont aujourd’hui obèses, Auchan entend aider ses clients à adopter des habitudes alimentaires plus saines et a investi plus de trois millions d’euros pour bâtir son nouveau programme “Bien se nourrir pour mieux vivre”.
Construit avec la collaboration d’experts scientifiques comme Serge Herczberg, Jean-Marie Bourre et le professeur Fruchart, il s’articule autour de quatre axes : l’information sur les produits, des recettes reformulées, la promotion des fruits et légumes et du poisson, l’éducation des enfants. “Nous apportons une pierre à l’édifice de sensibilisation à l’équilibre alimentaire”, a précisé Philippe Baroukh.
S’appuyant sur les recommandations du PNNS, le nouvel étiquetage sera présent en magasin dès fin janvier, sur tous les produits emballés, y compris les fruits et légumes frais en barquettes, sachets ou filets. Il délivre une information simple et complète de la valeur nutritionnelle des produits, pour 100 g et à la portion.
Des prix cassés chaque jour
A ce jour, 276 produits (plats cuisinés frais, surgelés, conserves) ont été reformulés de façon à réduire le sel, le gras et le sucre, “sans altérer la qualité gustative et à prix de vente égal”. Par exemple, les conserves de légumes Auchan et Rik & Rok comportent désormais - 10 % de sel ajouté dans le jus, les palets de choux-fleurs surgelés Auchan - 85 % de sel ajouté (!), le nectar d’abricot Auchan - 12 % de sucre ajouté, et la glace café Auchan - 31 % de matières grasses.
Les rayons Fruits et légumes et Poisson font également l’objet d’un effort particulier. Depuis un an, “L’affaire du jour” propose quotidiennement un poisson, un fruit et un légume à prix cassé ; en 2007, le nombre de ces opérations va encore s’accroître. L’enseigne participera aussi largement à valoriser ces produits avec des opérations accrues de dégustations et d’information dans les magasins, mais également sur le site Internet et au numéro vert où une diététicienne est disponible pour toutes les questions.
Le rayon Fruits et légumes, déjà riche de 300 références, devrait encore s’agrandir prochainement avec de nouveaux produits pour enfants Rik & Rok comme les carottes en bâtonnets, les endives douces…
Il faut préciser que les fruits et légumes Rik & Rok, qui comptent déjà des clémentines faciles à éplucher, des raisins sans pépin, des tomates cerises… constituent les meilleures ventes de la gamme. Les enfants sont d’ailleurs au cœur de la stratégie éducative du nouveau programme, “parce qu’ils sont les mieux placés pour influencer leurs parents”. C’est pourquoi le journal du club Rik & Rok, relooké pour l’occasion, renforcera de façon significative ses messages nutritionnels, en insistant sur les vertus des fruits et légumes notamment.
Les animations-dégustation pour enfants dans les magasins seront plus nombreuses en 2007, et 300 000 enfants pourront se procurer une nouvelle bande dessinée construite de façon ludique autour d’un thème de nutrition, et assortie d’un quiz pour vérifier l’impact du message. Le programme “Bien se nourrir pour mieux vivre” propose donc des actions concrètes pour favoriser l’accès à tous à une bonne alimentation.
Un étiquetage non homogène
Auchan n’est pas le premier à modifier son étiquetage ; en revanche, son programme est probablement le plus global et le plus abouti. On peut toutefois déplorer que les différents étiquetages, mis au point par les enseignes de distribution et grandes marques, ne soient pas homogènes, et soient susceptibles de créer des confusions. “Nous sommes candidats à un étiquetage commun, se défend Philippe Baroukh, nous l’avons fait savoir à la FCD. On ne recherche pas forcément l’avantage concurrentiel… Mais on n’allait pas non plus attendre que tout le monde se mette d’accord.”