Pays-Bas
Au premier semestre, les exportations de fruits et légumes ont accusé une baisse
Les six premiers mois de 2013 ont montré que le produit hollandais avait plus de mal à se placer sauf en Suède, en Italie et en France.
Le fort recul sur la Russie s'explique par la frilosité des opérateurs néerlandais sur cette destination.
Selon le syndicat agricole Tuinbouw, les exportations de f&l néerlandais ont régressé durant le premier semestre de l'année. Le chiffre d'affaires global s'est élevé à 1,06 MdE contre 1,16 MdE pour la même période en 2012. Seul l'oignon a réussi à tirer son épingle du jeu même si la tendance s'est un peu renversée ces dernières semaines : en semaine 32, les exportations sont passées sous la barre des 20 000 t (19 414 t contre 21 265 en 2012). C'est principalement sur les marchés de l'Est de l'Europe que le recul néerlandais est le plus affirmé. Ainsi, la diminution est de 35 % sur le marché russe, passant de 75 000 à 39 000 t commercialisées. Similairement, la Pologne est aussi une destination en baisse (- 10 %) avec 34 000 t (contre 38 000 t au premier semestre 2012). Le fort recul sur la Russie s'explique par la frilosité des opérateurs néerlandais sur cette destination, où les difficultés administratives et bancaires se sont creusées. Fidèles à leur politique commerciale que d'aucuns qualifieraient d'opportuniste, les exportateurs néerlandais ont repositionné leurs envois sur le marché européen avec des fortunes diverses. La baisse est aussi avérée sur les marchés d'Europe de l'Ouest : les ventes en Allemagne ont perdu 5 % sur la période (362 000 t contre 379 000) tout comme celles sur le Royaume-Uni (129 000 t contre 135 000). Pourtant, les Pays-Bas enregistrent aussi des progressions : la Suède avec + 22 % (53 000 t) ou l'Italie avec + 6 % (30 000 t). La France fait aussi partie des pays ayant vu les exportations néerlandaises augmenter sur le premier semestre : la progression a été de 11 %, passant de 50 000 à 55 000 t globalement. Dans le détail, les chiffres des douanes néerlandaises notent une progression de 22 % en fruits alors que les deux principaux fruits exportés, pommes et poires, ont dû évoluer dans un contexte de campagne déficitaire. Pour les légumes, la hausse s'est établie à 8 %. Sur le segment de la tomate, l'augmentation a été particulièrement forte pour les grappes (35 %) alors qu'elle fut plus que modérée pour les rondes (2 %). En revanche, sur les produits de ratatouille, l'aubergine recule de 17 % et les poivrons de 21 %.