CFIA 2016
Au CFIA, l'emballage du futur se dessine aujourd'hui
Pour sa 20e édition, le CFIA de Rennes avait mis l'accent sur l'emballage. Crucial pour l'agroalimentaire, l'emballage est amené à connaître de profondes évolutions.

A terme, l'agroalimentaire ne devra utiliser que des emballages biosourcés, biodégradables ou à base de matériaux recyclés.
Cette année, le grand thème du CFIA était l'emballage avec un quatrième hall dédié, des conférences et L'usine agroalimentaire du futur axée sur “l'emballage de demain”. Parmi les évolutions à anticiper, l'obligation à terme de n'utiliser pour l'alimentaire que des emballages biosourcés, biodégradables ou à base de matériau recyclé.
Un programme, BluEcoPHA, est ainsi mené en Bretagne pour mettre au point une production de bioplastique à partir de ressources locales. Des bactéries marines cultivées sur des eaux de lavage de fruits et légumes et soumises à une carence synthétisent un bioplastique (PHA : polyhydroalcanoates) leur servant de réserve énergétique. Il suffit ensuite d'extraire les PHA, aux différentes propriétés (plus ou moins souples, barrière aux gaz et à l'eau) et que l'on peut utiliser pour fabriquer des films, barquettes...
Une autre évolution est le développement du recyclage. Alors que seuls 21 % des emballages plastiques alimentaires sont recyclés en France, l'objectif est d'atteindre 45 % en 2020, en recyclant de nouvelles matières et en créant des centres de tri dernière génération.
Autre axe encore : les nouvelles technologies. L'utilisation de la RFID est amenée à se développer, tant pour informer le préparateur de commandes que le consommateur. Par rapport aux codes-barres, la RFID présente plusieurs avantages : lecture et écriture sans contact ni visibilité, lecture simultanée de plusieurs étiquettes, utilisation possible en milieu hostile, étiquette antivol réutilisable... D'autres techniques apparaissent aussi. Une start-up bretonne, E-Mage-In 3D, a mis au point une application qui permet, en regardant avec son smartphone un produit ou une publicité, d'avoir des informations ou une animation sur le produit ou la société. Autres avancées : les machines de conditionnement connectées. Guelt lance ainsi une operculeuse 100 % électrique 100 % connectée. Les données acquises permettent à la machine de s'autoparamétrer, d'autodiagnostiquer ses pannes. Et parce qu'elle fonctionne par autoapprentissage, sa performance augmente dans le temps.